Corto Maltese - La reine de Babylone

Nous nous retrouvons en 2002. Venise est au centre des divers trafiques d’armes et au cours d’une soirée, Corto accompagne Semira et ses « amis » Bosniaques qui observent les divers pourparlers entre trafiquants. Le soir venus, ils s’introduisent sur un bateau appartenant à l’un d’eux, volent une très grosse sommes, mais découvrent qu’ils empiètent sur les platebandes américaines. Réussissant à s’enfuir, Corto et Samira sont soudainement trahis par un des leurs qui blesse mortellement la jeune femme avant de disparaître… Corto entreprend alors de venger la mort de celle qu’il aimait.

Par fredgri, le 16 octobre 2023

Publicité

Notre avis sur Corto Maltese – La reine de Babylone

Second album de cette reprise modernisée de Corto Maltese par le duo Quenehen/Vivès et premier album du dessinateur depuis la polémique du début d’année.
On retrouve donc le marin plongé en plein thriller ou se mélangent des trafiquants d’armes, la CIA, des bohémiens, un ancien site archéologique et l’amour d’une jeune femme rebelle et mystérieuse. L’intrigue est très mouvementée, on laisse de côté l’aspect « tranquille », limite « nonchalant » des albums de Pratt pour glisser dans un registre délibérément plus actuel, et pas seulement dans les références qui viennent parsemer le récit.
On sent qu’il y a une vraie volonté de dépoussiérer le personnage et son univers, de le rendre moins intemporel et plus à l’image des baroudeurs modernes. Mais la transition ne manque pas de charme, même si je devine que la proposition doit faire râler les puristes. On n’est clairement plus dans les mêmes ambiances.

Néanmoins, l’écriture est agréable, très fluide. Quenehen glisse régulièrement des séquences plus lentes, plus digressives qui viennent faire écho aux errances du personnages, notamment sa balade dans Venise, ou bien tout ce qui touche la relation entre Corto et Semira. On s’attache aux personnages, même si on sent qu’il s’éloigne des modèles originaux.
Graphiquement, c’est du Vivès qui alterne le bon et le moins bon. C’est là aussi globalement très sympa, avec de vraies illuminations et une narration particulièrement fluide elle-aussi, mais plus on se rapproche de la fin, plus le dessin va à l’essentiel, sans effort, c’est un peu dommage car il y avait matière à installer des ambiances plus posées, avec des jeux de cadrages plus inspirés.

Un Corto qui reste une curiosité. Peut-être plus pour les curieux.

Par FredGri, le 16 octobre 2023

Publicité