Coupures irlandaises

Eté 1987 : Nicolas et Christophe, deux jeunes adolescents vont passer deux mois environ à Belfast pour un séjour linguistique. Ils seront placé dans des familles d’acceuils. Nicolas ira chez les Devlin, une famille catholique et Christophe, qui esperait rester avec son ami ira chez les Nicholl, une famille protestante. Mais les deux garçons se retrouvent tous les jours. Ils vont découvrir les premeire sémois amoureux avec des jeunes irlandaises, ils vont découvrir le mauvais temps irlandais et ils vont connaitre les tensiosn qui existent en Irlande du Nord : l’armée anglaise qui surveille al ville et les tensiosn entre catholique et protestant. Ils vont voir aussi des membres de l’IRA. Et un jour, suite à une blague de Christophe lors d’un controle par l’armée, tout va déraper…

Par berthold, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Coupures irlandaises

J’ai fait deux voyages en Irlande, mais du côté de l’Eire, l’Irlande du Sud. Et je dois dire que c’est un sacré beau pays qui vaut tout de même le détour. Je n’ai jamais eu l’occasion d’aller du côté de l’Ulster (Irlande du Nord). Peut-être à cause de son histoire et de ce qui s’y est passé. Peut-être un jour irai-je du côté de Belfast.
J’aime aussi lire des romans qui parle de l’IRA ou de l’Irlande ou voir certains films comme Au nom du Père de Jim Sheridan, The crying game de Neil Jordan ou le poignant Bloody Sunday de Paul Greengrass.
C’est vrai que l’histoire de l’Irlande m’intéresse.

Je suis aussi intéressé par le travail de Kris depuis sa série Le déserteur (Delcourt). J’ai beaucoup aimé aussi Un homme est mort (avec Davodeau au dessin, chez Futuropolis). Alors quand j’ai su que sortait ce Coupure irlandaise écrit par Kris, je n’ai pas hésité une seconde et je me le suis procuré vite fait.
Je l’ai lu, tranquillement, pour bien en apprécier le récit
Et je dois bien avouer que Coupures irlandaises va être un de mes gros coup de cœur de cette année 2008.
J’ai été scotché, très pris par cette histoire en partie autobiographique.

Nous suivons donc Christophe (Kris) et son ami Nicolas lors de leur séjour à Belfast. Nous les voyons avant leur départ tout fier de partir là-bas. Et nous allons sentir la tension lors du contrôle douanier en Ecosse avant de passer en Irlande avec ce policier qui demande ces papiers à Nicolas. Puis, les deux adolescent vont se retrouver sous la pluie, sous la grisaille en attendant que quelqu’un vienne les chercher. Et là, on se met à leur place, perdu en pays étranger et où l’on se trouve avec des soldats armées jusqu’aux dents dans la rue, puis, qu’il faut traverser des zones protégés, sécurisés avec des tours et des barbelés pour se rendre au quartier catholique des Devlin. oui, là, on sent que la tension est prête à exploser à la moindre petite étincelle.
Je sais pas si vous avez connu cela de votre côté, mais moi, je dois dire que vivant au pays basque, je me suis retrouvé souvent en allant du côté basque espagnol, face à des policiers armées jusqu’aux dents faisant des contrôles d’identités et là fallait pas moufter ni faire le malin, je dos bien avouer. Car ici, aussi, à une époque, c’était très tendu.
Mais revenons à l’œuvre de Kris et Bailly.
La force de ce récit vient de la façon comment le scénariste va faire monter la pression. Nous voyons donc Nicolas et Christophe passer du bon temps, draguer les filles, nous raconter comment ils perçoivent leur famille d’accueil respective. Et comment Christophe va essayer de vivre chez les Devlin et essayez de quitter les Nicholl, cette famille protestante où seule la mère , Mary, semble sympathique. Et cette partie montre surtout l’insouciance des garçons. Ils vont voir aussi des membres de l’IRA passer devant eux et quelques instants plus tard, ils verront et entendront une explosion.
Et puis, il y aura ce petit truc qui va faire exploser la tension que l’ons ent depuis quelques pages. C’est le moment où Nicolas lorsque les soldats anglais viennent fouiller chez les Devlin et se comportent comme des conquérants, va dire qu’il se nomme Gérard Depardieu. Cette petite plaisanterie va être le déclencheur du drame. Ce moment va être très fort et je dois dire que cela m’a beaucoup touché.
Mais je ne veux pas tout vous raconter non plus.
Kris le fait vraiment bien dans Coupures irlandaises.
Pour mettre en image son récit, c’est le dessinateur d’Angus Powderhill, Vincent Bailly qui en a la charge.
Je dois dire que là aussi, je suis bluffé par son travail. Ses planches en couleurs directes sont superbes, je trouve. Il a su rendre l’atmosphère irlandaise palpable dans son dessin
De plus, à la fin du récit, vous avez droit à une quinzaine de pages où les auteurs et différents connaisseurs du problème irlandais viennent expliquer, témoigner ou clarifier cette période de l’histoire.

Coupures irlandaises est une œuvre forte, passionnante, poignante et qui saura vous toucher à sa lecture. une œuvre que je ne peux que vous conseiller fortement et qui a , bien sur, une place de choix dans votre bibliothèque.

Par BERTHOLD, le 25 mai 2008

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