Couteau et piment vert
Volume 1
En ce printemps 1951, Ichika, veuve de guerre, travaille comme chef de partie dans un hôtel de Kyôto qui propose surtout de la cuisine occidentale. Et pour cause, de nombreux clients sont étrangers, notamment des Américains, qui occupent le pays.
Lorsqu’elle termine ses journée, Ichika rentre aider un peu dans le restaurant familial, la Maison Kuwanoki. L’affaire est mal en point depuis la mort de son père. Et le chef en place manque de souplesse et refuse de cuisiner pour les étrangers. Le poids des traditions, au Japon, ne laisse guère entrevoir à Ichika un avenir dans l’entreprise familiale, malgré sa passion pour la cuisine. N’a-t-elle pas dû partir prendre des cours de gastronomie ailleurs, profitant de l’esprit d’ouverture généré par la présence des Occidentaux ?
La mère d’Ichika voit que le restaurant risque de péricliter. Elle organise donc une alliance matrimoniale avec une famille influente d’Ôsaka, qui a des hôtels, prévoyant le mariage de la petite soeur d’Ichika. Mais cette dernière préfère quitter le domicile pour partir avec l’homme qu’elle aime. C’est donc Ichika qui doit la remplacer et épouser Amané, qui n’a que 19 ans alors qu’elle en a déjà 34 ! Mais cela ne semble pas perturber le jeune homme, au caractère froid et qui dit facilement ce qu’il pense. La cohabitation pourrait être un peu compliquée, mais la mariée est une femme de devoir.
Lui découvre très vite le talent culinaire de son épouse et tente de bousculer les codes malgré les fortes réticences de sa belle-mère.
Par legoffe, le 12 juillet 2024
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782353483594
Notre avis sur Couteau et piment vert #1 – Volume 1
Ce nouveau manga mêle habilement histoire d’amour, chronique sociale et gastronomie. Il prend, de plus, pour cadre l’après guerre, avec l’occupation américaine, sujet pas si souvent abordé que cela en bande dessinée.
Nous découvrons ainsi l’influence des Etats-Unis dans l’évolution de la société nippone, très traditionnelle. Une manière intéressante d’aborder la question de l’émancipation des femmes. C’est ainsi que l’on fait connaissance avec Ichika, qui va se retrouver, presque malgré elle, à évoluer professionnellement, en dépit des coutumes. Elle symbolise à merveille ces personnes qui vont tracer une nouvelle voie, pourtant sans velléités aucunes contre les anciennes pratiques.
Le propos se veut subtil sur ces questions, comme il l’est aussi sur les relations entre la trentenaire et son jeune époux. Leurs caractères sont assez différents et ils sont un peu prisonniers de leurs responsabilités et de leurs obligations. L’amour, dans tout cela, apparait (pour l’instant du moins) bien secondaire.
Ce josei n’en est pas moins très délicat. Et puis, il sait nous mettre l’eau à la bouche. Les personnages réalisent des plats qui ont l’air succulents, et Yuki Isoya a la bonne idée de glisser plusieurs recettes dans l’ouvrage.
Les planches sont d’autant plus appétissantes que les dessins sont précis et assez raffinés.
Cette BD est donc vraiment très agréable à suivre et promet des moments touchants.
Par Legoffe, le 12 juillet 2024
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