CREPUSCULE DE TELLURE (LE)
Saliriandre

Depuis des années, Le duché de Richt résiste, seul, face au Cartel des marchands qui a pris le contrôle politique et qui dissimule son pouvoir dans l’ombre du Conseil des Royaumes.
Lorsqu’il y a quelques dizaines d’années, un événement perturba fortement les énergies du monde, le Cartel décida d’en imputer l’origine et la cause aux mages. Ceux-ci furent alors poursuivis, torturés et exécutés. Seuls, ceux qui parvinrent à se réfugier au Duché de Richt survécurent. Depuis, les mages se sont regroupés en un ordre, celui des capuches grises qui luttent contre la Traque, inquisition, bras armé du Cartel qui cherche à faire tomber le dernier espace de liberté.

Par olivier, le 12 mai 2011

Notre avis sur CREPUSCULE DE TELLURE (LE) #1 – Saliriandre

Fagar, ex traqueur manchot repenti et Olkacite, magicien vieillissant sont à la recherche d’un livre, ou plutôt d’un objet mentionné dans un livre de comptes. La piste les mène chez Bertigan, un notable de la ville. Incapables de pénétrer eux mêmes dans la demeure du marchand, ils doivent faire appel à Sikrin, un tout jeune homme rencontré quelques heures plus tôt et seul capable de s’introduire par la cheminée.
Sikrin est hébergé à l’orphelinat de Ménard. A l’instar de la cour des miracles, les enfants qui y sont élevés le sont à coup de trique et de poing à l’art délicat du délestage de bourse. Sa rencontre avec Fagar et Olkacite va considérablement modifier le cours de son existence.
Entrainé dans une aventure dont il ne soupçonnait pas le danger, il se retrouve au milieu d’un maelstrom d’ennuis. Une fois le vol commis, butin en poche, les deux hommes quittent la ville mais vont devoir emmener Sik dans leurs bagages.

Quand l’aventure médiévale croise le fantastique dans un scénario riche en surprises, parfois déconcertantes, cela donne un récit mouvementé et vivant. Les deux scénaristes posent les bases de leur récit,
Mais avant tout, dès ce premier tome, ils donnent à leurs personnages une vraie personnalité, attachante ou antipathique, mais toujours crédible.
Si le fond même du récit reste un peu nébuleux, les indices n’étant divulgués aux lecteurs qu’avec beaucoup de parcimonie, on s’attache à ces personnages, qu’ils soient premiers ou second rôles.
Grégory Lassablière et Fabrice David, qui ont déjà œuvré ensemble sur les Voies du Seigneur ou Carthage, mettent en place une ambiance, un climat et, plus on avance dans l’album, plus la tension devient palpable, électrique.
On retrouve un soupçon d’humour essentiellement lié à la naïveté du jeune Sik, mais c’est une aventure tendue, ou la violence et la mort sont présentes.

Le dessin de Malisan, s’attache essentiellement à mettre en avant les personnages, dans un décor très dépouillé. Il fait le choix de placer sa caméra en plan resserré sur les acteurs, gommant l’arrière plan, privilégiant les regards, les expressions, le réalisme des caractères.
Je regrette pour ma part de ne pas retrouver les superbes cadres qu’il nous avait offerts pour la Conjuration de Cluny, le scénario et l’époque du récit de cet album s’y prêtant peut-être beaucoup moins.

Par Olivier, le 12 mai 2011

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