Crocs
Joël est un dangereux psychopathe cannibale qui s’est réfugié, un jour, dans l’église de son frère, Mathieu, curé de son village, pour éviter d’être démasqué.
Mais voilà, Joël est tombé amoureux de sa dernière victime, qu’il séquestre dans une cave… En parallèle il commence à voir des pingouins… Son frère, qui ne veut rien voir, commence lui aussi à ne plus supporter la situation…
Par fredgri, le 16 mars 2012
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ISBN :
9782359622058
Notre avis sur Crocs
Comme ça, au premier abord, je ne savais pas trop quoi penser de cet album très sombre, très oppressant, effet accentué par les monologues gorgés de misanthropie amère de Joël. Car il faut passer le cap de cette personnalité aux limites du détestable (bien au delà du fait qu’il bouffe ses victimes), de ces textes envahissants, non dénués d’une certaine théâtralité.
Joël n’a donc plus grande trace d’humanité, il tente bien de se donner une conscience, une simili mission, rien ne vient contrebalancer l’horreur dans laquelle il plonge ses victimes. Et c’est sur ce plan que le scenario de Patrice Woolley est efficace. Il n’essaie même pas de rendre ce tueur sympathique ou attachant, sans pour autant porter une quelconque jugement sur ses actes. C’est assez adroit car on n’est pas dans du sentiment ici (si ce n’est face à l’horreur, bien sur !), c’est assez froid et désillusionné. On connait l’issue de cette histoire, on sait vers quoi ce dirige cet homme et ça n’est pas le fantasme qu’il entretient au sujet de Anna, sa dernière victime, qui va y changer grand chose… L’illusion ultime avant de sombrer…
Un album qui ne se lit pas n’importe donc. Toutefois le scénario n’est pas tout. Woolley a travaillé aussi son graphisme en expérimentant, il modélise ses scènes en 3D, ensuite force les contrastes. Cela donne un mélange asse intriguant, car c’est expressif tout en gardant un petit côté assez statique. Personnellement, j’aime bien le résultat qui est assez vivant, et ce côté noir et blanc très franc est très séduisant.
Malgré tout, c’est un album à ne pas mettre en toutes les mains, vous l’aurez deviné !
Par FredGri, le 16 mars 2012
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