CUTTING EDGE
Tome 1

Hiroshi Itou est un scientifique renommé, Delroy est un jouisseur patenté, Stella Orsini del Giglio joue de sa grande fortune, Jirakee Walker est une exploratrice reconnue et Mark Underwood est expert en psychologie sociale. Ces cinq personnages, parmi d’autres sélectionnés, ont deux points communs; celui d’être des sommités mondiales dans l’exercice de leur art et celui également d’être les invités de Leviathan Financing & Co, le plus gros établissement financier du monde. A cet égard, considérant qu’ils constituent le Cutting Edge, il leur est proposé de participer à une compétition comportant douze épreuves à l’instar des travaux d’Hercule et celui ou celle qui gagnera obtiendra la reconnaissance absolue de toute la caste, un crédit conséquent et l’explication d’une telle compétition. Piqués au vif, les cinq personnages se lancent dans la partie et se retrouvent ensemble pour affronter leur première épreuve, celle de trouver le jazzman Carlos Hernandez et de lui porter assistance. Une épreuve au demeurant bien simpliste qui va révéler un côté inattendu voire dramatique.

Par phibes, le 9 avril 2013

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Notre avis sur CUTTING EDGE #1 – Tome 1

Auteur d’origine italienne ayant à son actif plusieurs romans fantastiques, Francesco Dimitri vient cette fois-ci lorgner du côté du 9ème art en se lançant dans une nouvelle aventure qui vient nous plonger dans des ambiances élitistes. Pour ce faire, il s’associe avec un de ses semblables, Mario Alberti, dessinateur au parcours déjà bien marqué (Morgana, Redhand…).

Ce premier opus nous entraîne dans une sorte de compétition pour le moins intrigante qui a la particularité de regrouper les personnalités qui, à elles seules, représentent l’élite de l’humanité, le Cutting Edge. Sous le couvert d’une société financière elle-même la plus influente au niveau mondial, cette crème des crèmes, cette avant-garde est invitée à s’affronter via des épreuves à découvrir. Après une entrée en matière qui nous offre la possibilité d’identifier individuellement une partie de cette élite (5 individus à la spécificité bien marquée), nous les retrouvons ensemble pour les voir entrer en compétition. A cet égard, la manœuvre scénaristique est simple, suffisamment efficace pour planter un décor un tantinet tortueux voire manipulateur et attiser la curiosité quant à la motivation d’un tel affrontement (que l’on découvrira avec le vainqueur).

Francesco Dimitri opère dans un rythme sans excès, nous immergeant dans la résolution d’une épreuve qui, certes, va nous faire voyager mais qui, jusqu’aux dernières planches, reste dans une intensité modérée. On conviendra que l’épreuve (plutôt étrange) n’a rien de physique (du moins dans ses premières heures) et nous permet de goûter à ce relationnel atypique que génère l’association de ces individus, qui, chacun à leur tour, vont influer sur l’enquête à mener. Plus par curiosité que par envoûtement, on se laisse porter par les péripéties sans trop savoir où elles vont réellement nous mener.

Graphiquement, Mario Alberti reste fidèle à son style à la fois légèrement imprécis et pourtant rigoureux. A ce titre, on dénotera qu’il apporte un soin particulier à ses décors, dans des représentations grandioses, très détaillées et proches d’un réalisme assurément convaincant. Côté personnages, on perçoit une certaine hésitation dans le trait qui, certes ne nuit pas à la lisibilité de son message mais qui pourrait à certains moments dommageable. Au niveau de la colorisation, l’artiste prouve qu’il a du potentiel et qu’il sait l’exploiter dans des jeux de lumières remarquables.

Une première partie qui soulève un certain intérêt et qui nous donne envie de voir comment l’épreuve du jazzman va se poursuivre.

Par Phibes, le 9 avril 2013

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