CYCLE DES DEUX HORIZONS (LE)
Jordan
Jordan vit seul avec sa mère dans un petit village de Tchécoslovaquie. Son père, alcoolique est parti et sa mère est dure : pour le forcer à étudier, tous les soirs, elle enferme ses chaussures pour être certaine qu’il ne sortira pas.
Seul, Jordan ne le reste pas longtemps lorsqu’il fait la connaissance de Karel. Celui-ci va l’aider dans la recherche de son père en l’emmenant la nuit dans les villages voisins, lui qui a des chaussures. En vain.
Plus tard, tous les deux diplômés, Karel et Jordan montent sur Prague pour y poursuivre leurs études. Là, ils intègrent un mystérieux groupe d’étudiants dirigé par un professeur de leur université, dont le sujet de travail est le monde de l’au-delà.
A partir de ce moment, des choses étranges se passent : Jordan a des visions d’une perle noire aux reflets étranges dans son sommeil qu’il peint à merveille mais qu’il ne s’explique pas ; deux jeunes filles du groupe développent des grosses spontanées et donnent naissance à des bébés qui ont la particularité… d’avoir un foetus dans la tête ! Et le pire, c’est que ces bébés grandissent très vite pour devenir des monstres qui en veulent à Jordan et son entourage.
Par PATATRAK, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
2906187526
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Notre avis sur CYCLE DES DEUX HORIZONS (LE) #1 – Jordan
J’ai eu un peu de mal en lisant les premières pages de ce livre. Je ne savais absolument pas où j’allais, quel était le thème de l’histoire.
Et puis, je fus conquis, d’abord par les dessins, très fins et par les couleurs, assez froides dans ce tome et qui créent une ambiance mystérieuse autour de Jordan et ses amis. Rossi recrée un climat très étrange dans Prague. Ses dessins très réalistes donnent beaucoup de crédit au scénario.
Scénario excellent par ailleurs : Makyo, toujours très inspiré dans l’élaboration de ses scénarii, a développé une intrigue assez complexe mais astucieuse. Il joue beaucoup avec ses personnages, et par conséquent avec le lecteur.
Bien sûr, cette intrigue en est encore à son balbutiement, et je dois avouer qu’à ce stade, je n’ai pas tout compris, mais j’ai très envie de connaître la suite.
En premier lieu parce que les personnages que Makyo a mis en place sont très complexes : Jordan, bien sûr, mais aussi ceux qui l’entourent. Il a su développer de belle manière les relations humaines entre eux, leur psychologie, et par certains côtés, il me fait penser à Léo.
Jordan, justement, héros ambigu, presque anti-héros, m’a beaucoup intrigué : voilà un jeune homme qui a tout pour plaire, le physique, l’intelligence, mais qui souffre d’un grand déficit d’amour de la part de sa mère, accentué par l’absence de son père. Son rapport aux autres, qui découle de cette carence, est assez fascinant.
En particulier, son amitié avec Karel est un des points centraux de l’histoire, même si elle n’en est pas le moteur. Elle apparaît en filigrane tout au long du récit, en délicatesse.
Le fait que Karel raconte le récit par le biais de son journal intime renforce l’impression du lecteur de s’immiscer dans leur relation un peu particulière; particulière car si on devine beaucoup d’admiration et d’affection de la part de Karel pour Jordan, j’ai senti ce dernier plus énigmatique. Non qu’il aime moins Karel, mais plutôt qu’il est au-delà de cette amitié, comme si c’était le point maximal d’engagement qu’il pouvait prendre, vis-à-vis de quelqu’un d’autre, mais qu’il voudrait encore plus, encore plus de sérénité, de plénitude dans ses sentiments. C’est une impression très étrange que j’ai partagée avec Jordan dans ce premier tome.
Deuxièmement, il y a cette histoire de bébés qui deviennent des êtres monstrueux, avec une petite fée sur la tête. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi s’en prennent-ils exclusivement à Jordan et ceux qui l’aiment ? D’autres intrigues se développent en cours de récit : Quel est ce mystérieux livre qui se trouve en France et pour lequel un homme est mort ? Comment Jordan va s’y prendre pour y aller discrètement ?
Le lecteur plonge dans l’univers de Jordan et le suit sans coup férir; on est littéralement absorbé par la quête de Jordan et on le suivrait jusqu’au bout du monde…
Je vous l’ai dit : vivement le tome deux !
Par PATATRAK, le 3 mars 2003
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