D'après le Marquis de Sade
Séparées alors qu’elles avaient 15 ans, Justine et Juliette sont parties dans deux directions bien différentes.
Des années plus tard, Justine raconte ses malheurs depuis toutes ces années… Voulant préserver sa vertu, elle va devoir lutter pour tenter de sortir de cette misère qui la pousse, chaque fois, de Charybde en Scylla. Mais chaque nouvelle tentative se conclue par un échec dramatique, l’amenant à subir les pires sévices.
De son côté, Juliette, elle, mène une vie de courtisane, se vautrant dans la luxure et l’argent à profusion, au rythme des riches amants qui se succèdent…
Par fredgri, le 26 avril 2012
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782756021478
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Notre avis sur D’après le Marquis de Sade
Même si le texte de Sade ne manque pas d’intérêt, qu’il arrive à capter l’attention, il devient vite, aussi, un vaste catalogue de tout les vices possibles. Que ce soit le masochisme, la sodomie, l’inceste etc. Tout y passe et Justine devient vite un exutoire, un objet par qui tout le reste s’exprime, la vertu face à la luxure la plus débridée.
Mais progressivement on se lasse assez vite de cette accumulation de cas de figure, on en oublie le sujet pour ne se concentrer que sur ce qui compte réellement… Le formidable travail de Guido Crepax lui même.
Car c’est bel et bien le grand Crepax qui transcende le texte de Sade, qui guide chaque corps, qui orchestre ces danses au travers ces planches pour la plupart sublimes ! Eh oui, maître est au sommet de son art dans cet album, alliant un sens très aigu du détail avec une science de la mise en page, jouant avec les petites cases, les plans larges, les symétries, les planches éclatées, les poussant parfois vers une épuration presque abstraite.
Il se sert ainsi d’un sujet qui tourne vite en rond pour pousser son art vers une expérimentation très élégante, avec de très belles héroïnes éthérées, lunaires, dominées par des hommes aux physiques ingrats qui les griffent, les malmènent, les humilient. Il y a une vraie volonté d’écorner ces beautés pures, comme pour en troubler le reflet.
A la finale, la lecture se transforme vite en feuilletage, on perd progressivement l’intérêt du récit pour se perdre dans les images, les scénettes lascives.
Un album à regarder langoureusement !
Par FredGri, le 26 avril 2012
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