Damned

(Damned 1 à 4)
Mick Thorne sort enfin de prison avec pour mission de délivrer un message à la sœur d’un pote de cellule bêtement assassiné quelques temps auparavant. Seulement voilà, s’il veut remplir sa promesse il va devoir mettre les pieds dans un nid de serpent et tenter d’échapper aux coups de feu de ceux qui veulent lui faire avouer ou se trouve un mystérieux butin.
Mick Thorne sort de prison mais tombe en enfer…

Par fredgri, le 12 mars 2016

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Notre avis sur Damned

"Damned" est une mini-série sortie en 97, plus ou moins passée inaperçue. Pourtant cette histoire signait le retour (avec "Sin City", "Stray Bullets" entre autre) des vrais polars, un genre passé en second plan depuis l’avènement des super-héros dans les comics !

Steven Grant livre donc là un récit très noir, tout à fait dans la lignée de ceux de Chandler par exemple. C’est terrible, dur et sans concession, avec un "héros" très ambigu qui se balance entre honneur et froide violence. On retrouve alors ces rues crasseuses, ces gangsters sans pitié et ces flics pourris qui se glissaient entre les pages des vieux pulps, qui font frémir, qui ne laissent aucun doute sur leur plan, leur vision de la vie. Autour d’eux c’est le chaos, aucun espoir de s’en sortir autrement qu’en se pliant aux règles de ce milieu. Mick Thorne est donc le parfait anti-héros, froid et résigné, il doit se battre et tant pis pour ceux qui se trouvent sur son chemin !

Grant et Zeck avaient déjà travaillé ensemble sur le personnage du Punisher, le propulsant au devant de la scène dans les années 80. Grant explique d’ailleurs qu’ils ont toujours voulu faire ensemble un vrai polar et que "Damned" fut nourrit de ces années de recherche, d’attente. Il ne manquait qu’un éditeur prêt à tenter le coup avec eux et Image fut l’endroit idéal !

Le dessin de Zeck est, surtout grâce à l’encrage de Denis Rodier, plein de force, de matière, limite sale, parfait pour l’ambiance de cette histoire, loin des Captain America ou autres Secret War qu’il dessina chez Marvel. Il arrive à complètement s’immerger graphiquement dans cet univers glauque (on avait déjà pu s’en rendre compte avec ses deux Batman !)
Personnellement, j’aime beaucoup le travail de Denis Rodier sur ces planches, il apporte une touche très vive, très intuitive, qui donne de la force au moindre trait, c’est magnifique.

Après l’édition de Kymera en 2005 c’est donc Delcourt qui hérite du bébé et nous propose cette très sympathique édition ! Un coup de maître qui permet de réhabiliter un album qui une nouvelle fois avait tendance à être tombé dans l’oubli !

Je ne pourrais que vous conseiller, encore une fois, cette petite perle noire !

Par FredGri, le 12 mars 2016

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