Dans l'atelier de Fournier
Nicoby et Joub s’en vont rendre visite à Fournier afin d’évoquer avec lui sa carrière et plus particulièrement son passage sur Spirou… Au fil de la discussion nous entrons dans l’univers de l’artiste !
Par fredgri, le 22 mars 2013
Notre avis sur Dans l’atelier de Fournier
Ca commence par un échange dans une bagnole entre deux fans de Fournier, ils vont le rencontrer, c’est super, ils se racontent leurs souvenirs, leur première rencontre avec le maître… Puis arrivé sur place l’album devient une sorte d’interview en dessin, avec des extraits de planches, d’illustrations et autres croquis.
Fournier restera à jamais celui qui a hérité de Spirou après Franquin et même si rétrospectivement ses 9 albums sont bourrés de qualité il n’en demeure pas moins que sa vision du personnage sera décriée par la maison, même si ses ventes étaient très bonnes, il devra partir ! Ca se passait en 80 et trente trois ans après on lui demande encore d’en parler, comme quoi, il n’est jamais trop tard pour redécouvrir une œuvre mésestimée.
En soi, ce volume n’apporte pas grand chose qu’on ne savait déjà, mise à part quelques petites anecdotes croustillantes et l’impression d’avoir passé l’après midi avec Fournier. Car, au fond on avait déjà bien plus d’infos en lisant les intégrales Spirou qui lui sont consacrées. Néanmoins, cet album est surtout un très bon moyen de revenir sur un auteur en essayant de miser sur autre chose que l’icône qui lui colle à la peau (on a quand même le sentiment que les deux interviewers ont du mal à se concentrer sur autre chose que les albums du groom, ils passent très vite sur l’avant et sur l’après, comme si à la finale ce qui allait intéresser le lecteur se résumait a la période 1970-1980 !)
Cette lecture est passionnante, car en dehors des infos elles même, c’est la rencontre "naturelle" avec Fournier qui compte. L’auteur qui devient ici un personnage de BD, reste malgré tout très accessible et incroyablement humble sur son métier et son parcourt. Nicoby et Joub ponctuent le récit de petites notes perso, de cris d’admiration, d’amour pour cet ainé qui les fascine. Ils l’écoutent, mais n’hésitent pas non plus à sortir du cadre de cet entretien pour divaguer brièvement, transformant cet exercice assez conventionnel en récit très vivant, bourré d’humour, de moments de vérité, de confidences.
A la finale on a un album très sympathique, plein d’humilité, très accessible, à l’image de Fournier lui même. Une agréable façon de fêter cet auteur dans cette année spécial 75 ans de Spirou !
Par FredGri, le 22 mars 2013
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