Dans la secte
Marion arrive en pleine nuit, épuisée, à la gare de Copenhague. Elle n’a pas assez d’argent pour prendre un billet pour Paris, mais parvient malgré tout à sauter dans le train grâce à l’aide d’un américain.
Tout le long du chemin de retour, elle se souvient comment tout a commencé, comment c’était avant qu’elle n’entre "dans la secte"…
Par PATATRAK, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
2849530093
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Notre avis sur Dans la secte
"Dans la secte" traite du sujet délicat et douloureux des victimes de sectes. Bien qu’il s’attaque à une secte en particulier – la plus médiatique – le scénario de Pierre Henri vise à aider toutes les victimes dans leur ensemble.
Il atteint parfaitement son but : tout en délicatesse, à son rythme, il parvient à bien montrer au lecteur la descente aux enfers de Marion, lente, mais inexorable ; comment, petit à petit, sa vie quotidienne a pris une tournure délicate, à cause du stress, des fausses solutions (fêtes, alcool, LSD…).
Tout est raconté à la première personne, ce qui a pour mérite d’établir un lien direct, sans tabou, avec le lecteur. Marion nous raconte comment, sans s’en rendre compte et pour ainsi dire presque volontairement, elle s’est retrouvée prise dans l’engrenage. Elle raconte tous les petits détails, et parfois, c’est assez pénible de le lire, de voir comment elle a été manipulée.
Ce qui rend la lecture encore plus terrifiante, c’est que les arguments de la "secte" semblent justes : le lecteur a un peu les mêmes réactions que Marion : "je ne suis pas bien, mais ces gens sont gentils, ils peuvent sans doute m’aider". Le processus d’aliénation est très bien décrit et montre comment ces gens profitent de la moindre faiblesse "psychologique".
A cet égard, les dessins de Louis Alloing sont parfaits : ils sont très doux, et montrent toute la fragilité de Marion. Et en même temps, ils transmettent très bien au lecteur la dureté des gens de la secte, tout en les montrant mielleux lorsqu’ils essaient d’amadouer le quidam.
La couverture illustre très bien cette ambivalence du trait : les deux ombres sont particulièrement menaçantes, voire terrifiantes. La pauvre Marion paraît bien démunie face à elles. Elle se fait l’égérie de la faiblesse des personnes victimes de sectes.
Un ouvrage instructif et touchant, à lire absolument.
Par PATATRAK, le 1 septembre 2005