DAREDEVIL
Tranche de vide

 
Tranches de vide :

Ayant eu besoin des services d’un avocat, Maya Lopez a choisi de s’adresser à Matt Murdock. Lui étant aveugle et elle étant sourde, le contact est vite très bien passé entre eux. Leur handicap les a rapprochés, c’est compréhensible, à tel point qu’ils ont fini par se fréquenter. Costumés, Matt Murdock devient Daredevil et Maya Lopez se métamorphose en Echo. Or, lorsqu’ils se croisent, et parce que Echo, comme beaucoup, ne sait pas qui se cache sous le masque du démon rouge, la situation entre eux est toute autre… Echo est en effet persuadée que Daredevil est l’assassin de son père et elle est donc bien décidée à le tuer !

La grande parade :

Un dénommé Griggs s’est mis en tête de porter Daredevil devant les tribunaux au motif que jamais le super héros ne rembourse les dégâts qu’il occasionne lorsqu’il est en action. Pour s’offrir la tête du démon rouge, Griggs a fait appel aux talents… de Matt Murdock qui se retrouve ainsi dans une situation inédite et bien embarrassante doublée des tracas causés par l’arrivée dans son cabinet d’une nouvelle collaboratrice pleine d’initiative et de la sortie de prison du Pitre…
 

Par sylvestre, le 1 octobre 2013

Notre avis sur DAREDEVIL # – Tranche de vide

 
Dans cette double intégrale parue aux éditions Maxi-Livres, deux histoires sont à découvrir dont les résumés figurent ci-dessus : Tranche de vide et La grande parade. Ce sont deux aventures de Daredevil, l’homme sans peur tout de rouge vêtu et qui, lorsqu’il n’est pas costumé, redevient l’avocat Murdock.

La première est composée de six épisodes. Scénarisée par David Mack, elle est superbement mise en images par Joe Quesada et encrée par Jimmy Palmioti. Son découpage et sa mise en page donnent une véritable leçon de bande dessinée, le dessinateur n’ayant pas lésiné sur les possibilités qu’il avait de s’approprier les surfaces des planches et d’en faire le sortir le meilleur de manières originales. Manières originales au pluriel, oui ! Car, vous le verrez, sa prestation est "multi-styles" ! Il y a les pages où il joue avec le texte, celles où il dompte avec brio les espaces inter iconiques, celles qu’il dessine "à la manière de" (en les faisant ressembler à la une d’un journal, par exemple), celles qu’il dote d’arrière-plans recherchés ou celles encore où il change radicalement de style de dessin, réalisant de véritables tableaux ou même des dessins d’enfant ! C’est superbe ! Mais Tranche de vide malheureusement pêche peut-être justement par ces atouts, par son degré de sophistication. On entre en effet dans l’histoire au travers de différentes scènes qui nous dispersent un peu et toute cette débauche d’originalité fait qu’on en vient à perdre parfois un peu le fil, à ne plus savoir ce qui va être important ou pas. Et au final, on en viendrait presque à être déçu de l’intérêt même que présente l’histoire. Dommage.

Par chance, derrière ce (cela dit, génial) Tranche de vide se cachent les six épisodes de La grande parade qui se distingue du premier récit par l’hyper-clarté de sa narration. Moins de "tournage autour du pot" : l’histoire va à l’essentiel et s’avère captivante. Murdock est pris entre deux feux et cette situation demande au double personnage qu’il est toute son intelligence. Scénarisée par Bob Gale et dessinée par un collectif d’auteurs, cette très bonne seconde histoire achève de faire de cet ouvrage un excellent moment de lecture.
 

Par Sylvestre, le 1 octobre 2013

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