DARNAND
Le bourreau français Tome 3/3

Mars 1944, le Massif des Glières. Un village, où se trouvent des résistants, se fait attaquer par la Milice, avec l’appui de l’armée allemande du général Pflaum. C’est un massacre, quelques hommes sont fait prisonniers, un seul en réchappe. Il peut ainsi observer, de l’endroit ou il s’est caché, Darnand traiter avec l’ennemi.
6 Juin 1944. Les Alliés débarquent sur les plages normandes. L’armée allemande commence à être en déroute.
Mars 1945. La Division Charlemagne a subi des revers sur le Front de l’Est.  Après cette déroute, Darnand promet aux allemands d’aller donner un coup de main aux troupes de Mussolini en Italie. Il se rend avec 500 miliciens dans la vallée alpine de la Valteline, au nord de la Lombardie ou les choses vont aller de mal en pis pour lui.
Le 28 avril, Mussolini est éxécuté. A Tirano, les partisans s’attaquent au QG des miliciens français. Ils se font massacrés. Darnand n’a pas d’autre choix que de se rendre, mais, grâce à l’aide de ses hommes, il réussit à s’enfuir. Le 25 juin 1945, alors qu’il a trouvé refuge pendant deux mois chez un prêtre et qu’il s’apprète à rejoindre Milan en train pour partir en Amérique du Sud, il est arrêté par des soldats français…

Par berthold, le 9 septembre 2019

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Notre avis sur DARNAND #3/3 – Le bourreau français Tome 3/3

Patrice Perna et Fabien Bedouel ont fait du bon travail sur cette série qui s’achève ici.

Ils ont montrée la complexité de ce héros français de la Première Guerre mondiale qui, lors de la Seconde Guerre mondiale, a fait un mauvais choix. Mais comme nous le montre si bien Perna, était-ce vraiment un mauvais choix ? N’avait t’il pas d’autres solutions ? Cette complexité est très bien décrite par Perna, je trouve, elle est d’ailleurs bien expliquée par le père Bruckberger, le seul à prendre la défense de Darnand lors de son procès. Jusqu’au bout, nous voyons bien que Darnand semble convaincu par son choix. Ou n’est ce que de la bravade face à ce qui l’attend ? Jusqu’au bout, il reste un personnage complexe.

Les scènes avec Ange, son ami, son traitre comme il le nomme, sont très intéressantes. Il est grièvement blessé, mais il se met à la recherche de l’homme qui lui a tiré dessus et celui qui a donné l’ordre, un certain Gombert, membre de la Milice de Darnand. Nous découvrons comment ce collabo change rapidement de camp.
Perna a su décrire un Darnand qui, jusqu’au bout, nous fascine. Le personnage d’Ange, apporte beaucoup à la compréhension et à la duplicité de cette situation qu’a connu la France à cette période. Le scénariste vient d’écrire une belle description de "salaud" (ou pas) et une belle reconstitution de cette époque difficile.

Quand à Bedouel, encore une fois, son talent m’a laissé sans voix. Son style est efficace, il donne du rythme et surtout, il met bien en avant les émotions et les expressions de ses personnages. Il fait ressortir d’ailleurs ce doute et cette certitude qui habitent Darnand, entre autres. L’artiste met en scène aussi quelques moments forts, marquants et impressionnants aussi.

A la fin de l’album, on retrouve le témoignage du "Capitaine X", publié par le quotidien Ce Soir sous forme de feuilleton, entre le 02 et le 05 octobre 1945, retraçant l’arrestation et l’interrogatoire de Joseph Darnand. Interrogatoire qui conduira les autorités au butin volé à la France.
Un très bon album, fort et intéressant sur tout un pan de notre histoire. C’est aussi une belle étude sur les choix que doivent faire certaines personnes à certains moments difficiles de leur histoire.
Perna et Bedouel proposent unsérie marquante dans le petit monde de la bande dessinée. Un récit à lire et relire, qui résonne bien avec l’actualité, malheureusement.

Par BERTHOLD, le 9 septembre 2019

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