Dawn of Titans
Sortis des ombres

(Titans 1 à 5 + World’s Finest Titans 1 à 5 + Knight Terrors : Titans 1 et 2)
Maintenant que la JLA n’est plus, Nightwing et les Titans doivent assumer leur rôle de plus grande équipe. Mais l’objectif de Dick est différent justement de ce qui se pratiquait jusque-là, il veut aider le monde et construire une équipe en phase qui fonctionne bien plus comme une famille. Quand soudain, en découvrant leur nouveau QG, ils découvrent le corps de Flash, alors qu’arrive en même un autre Flash qui leur explique que le mort vient du futur, qu’ils ont 24 heures pour l’empêcher de se faire tuer…

Par fredgri, le 8 mars 2024

Notre avis sur Dawn of Titans #1 – Sortis des ombres

Dans cette vague de titres Dawn, l’idée est d’amener une nouvelle génération de héros à prendre la relève de leurs ainés. Autant le concept peut paraître forcé dans certains cas, autant ici, il apparait assez logique que les Titans, entraînés depuis leur enfance à prendre le relais, soient finalement confrontés à ce qu’ils ont toujours attendu. Mais c’est peut-être justement trop logique dans l’intention, au point ou finalement ça n’est pas vraiment le plus important. Ce qui l’est, c’est la volonté de Dick (Nightwing) de s’émanciper de l’héritage qui leur est laissé, pour construire une véritable démarche plus pro-active, plus volontairement tournée vers les autres, moins systématiquement dans l’attente de la prochaine attaque.

Dès les premières pages, si on passe outre cet embryon d’intrigue autour de la mort du Flash du futur, l’ancien sidekick de Batman veut marquer la différence en demandant à toute l’équipe d’habiter à nouveau tous ensemble dans la nouvelle version de la tour des Titans. Ce rapprochement marque le besoin de retisser les liens et d’amener l’idée que les Titans c’est avant tout une famille qui s’écoute, qui réfléchit comme un ensemble d’individus en phase. Lorsque Changeling propose de réparer les dégâts causés par un incendie qu’ils viennent de maîtriser, les autres n’hésitent pas et le suivent sur le terrain pour venir en aide aux rescapés.
On reconnait bien l’écriture de Tom Taylor qui a déjà imposé, avec succès, le même type de démarche pour la série Nightwing.

Cette idée d’un héros qui réfléchit vraiment, de manière plus constructive et moins sur la défensive, n’est certes pas inédite, mais elle accompagne assez élégamment ce concept de renouveau qui veut trancher avec ce qui se faisait avant, qui veut proposer des jeunes héros devenus adultes qui prennent le relais, sans suivre forcément et bêtement le modèle du héros que leur mentor leur ont imposé.

On est donc plutôt agréablement surpris par la qualité de ce premier volume, même si on reste tout de même dans un comics de super-héros avec tout ce qu’il faut comme action, comme combats et comme super-vilains manipulateurs. Il s’avère juste que l’écriture de Tom Taylor fait nettement la différence avec ce que propose ensuite Mark Waid, plus ancré dans les codes habituels du genre, moins surprenant.

Graphiquement, on est plutôt gâté, avec d’une part de très belles planches de Nicola Scott, d’une grande finesse, puis celles d’Emanuela Lupacchino, pleines de grâce et très dynamiques. Du très bon boulot.

Un comics qui mérite amplement d’être lu, et qui se démarque nettement du lot.

Par FredGri, le 8 mars 2024

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