Days of future past

(Uncanny X-Men 141 et 142)
New York, dans le futur, au 21ème siècle. Les Sentinels font dorénavant régner la loi de l’humanité sur les mutants qui sont persécutés, parqués dans des camps ou simplement éliminés. Néanmoins il reste quelques rescapés, parmi eux Kitty Pride, Magneto, Wolverine, Colossus, Franklin Richards et une jeune télépathe nommée Rachel. Grâce aux pouvoirs de cette dernière ils vont réussir à envoyer l’esprit de Kitty dans le passé, avant que les premiers textes de loi anti mutants puissent passer. Sa mission, contacter les X-Men afin qu’ils empêchent l’assassinat du sénateur Kelly par Mystique, ce qui risque de créer une montée de haine contre les mutants…

Par fredgri, le 10 juin 2014

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Notre avis sur Days of future past

Alors que sort actuellement le dernier film sur les X-Men titré justement "Days of future past" il convient de revenir sur l’un des plus fameux arcs de la série originale, scripté par Claremont et Byrne alors au meilleur de leur forme.
Par le biais de ces deux numéros, les scénaristes avançaient l’idée d’un future apocalyptique ou les mutants seraient devenus une population persécutée, à l’image des juifs pendant la seconde guerre mondiale. D’ailleurs les parallèles sont nombreux, le M cousu sur les tuniques, les camps de concentration, les sympathisants à la cause mutante enfermés avec les autres etc. Mais ce qui est implicitement montré aussi c’est la fragilité des enjeux et les petites subtilités de l’histoire qui peuvent entraîner sans crier gare les évènements dans la pire des horreurs, pour peu qu’on n’ai su faire preuve d’assez de jugeote ou de discernement !

C’est un arc assez court (deux numéros, de quoi donner des leçons à de nombreux scénaristes) mais qui contient déjà beaucoup de choses, et notamment la possibilité d’un futur alternatif, plus sombre, limite révisonniste d’ailleurs, ce qui montre bien aussi l’emprise progressive de Byrne sur les scripts de la série, qui amèneront ensuite à la séparation du fabuleux duo (après un numéro 143 très sympathique mais assez anecdotique aussi) qui fit les grandes heures de la série !

Byrne est un des artistes les plus vendeurs du moment, tout ce qu’il touche se vend par container entier, son style extrêmement moderne et frais correspond aussi à une époque très particulière ou Marvel entre dans une période assez faste tout en modernisant progressivement le statu quo de ses principales séries. Au début des années 80 les X-Men sont devenus la franchise la plus lucrative de la boite aux idées et le run de Claremont/Byrne et Austin est déjà culte pour de très nombreux lecteurs.
"Days of future past" s’inscrit donc dans une vision réellement plus adulte de la série, ou les héros ne sont pas toujours surs de s’en sortir vivants contre une humanité rongée par sa paranoia et ses à priori (à lire aussi le graphic novel "God love, man kills). Le problème mutant ne se contentant plus de n’être qu’un prétexte pour animer des combats et insister sur les idées reçues, mais devenant une vraie question raciale avec un impact dramatique sur la société.

Bien sur les auteurs ne s’étendent pas forcément sur le futur, si ce n’est pour introduire une jeune fille appelée Rachel qui ne s’appelle pas encore Summers et qui n’a pas encore rejoint le "présent" ! Il faudra attendre d’autres histoires pour voir ce futur se préciser, avec l’arrivée de Bishop, de Cable etc.

Bon, on ne peut que faire le parallèle avec le scénario du film qui axe son propos autour de Wolverine, bien plus vendeur que Kitty, qui fait l’impasse sur Rachel, sur le sénateur Kelly, mais qui garde la trame générale en développant bien plus le personnage de Mystique.

Résolument l’un des arcs les plus importants de l’univers X, des plus fondateurs aussi, je vous en conseille vivement la lecture si l’occasion se présente à vous !

Par FredGri, le 10 juin 2014

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