DE SILENCE ET DE SANG
La nuit du tueur de loups
Etant venu assister à l’enterrement de son "plus que frère" Giovanni Macaluso dit Johnny Puparo, Ciro Villanova est approché par deux journalistes du Herald. Ces derniers sollicitent du distingué personnage son témoignage au travers du décès de Macaluso pour constituer un reportage sur la tentaculaire organisation criminelle qu’est la Mafia. Ciro Villanova répond favorablement à leur requête et entame une longue histoire qui prend ses racines dans le sang sur le territoire sicilien au moment où la famille de Giovanni est décimée par les hommes de Don Michele.
Par phibes, le 20 décembre 2009
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2723406164
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Notre avis sur DE SILENCE ET DE SANG #1 – La nuit du tueur de loups
Au travers de la présente saga, François Corteggiani nous introduit dans l’univers occulte et grouillant de la Mafia, et brise quelque peu les zones silencieuses de ce gigantesque syndicat du crime. Par ce biais, plaçant sa fiction en parallèle de l’histoire réelle de mafieux des années 10 tels Frank Costello, Meyer Lansky, Charlie Luciano, Benjamin Siegel, il nous fait l’évocation du parcours tortueux de ses deux personnages principaux à savoir Giovanni Macaluso et Ciro Villanova.
Dès les premières planches, le ton est donné. Les armes parlent d’elle-même et les cadavres tombent à la pelle suite à une vendetta en règle perpétrée par un caïd sicilien et ses sbires à l’encontre d’une famille. François Corteggiani maîtrise son sujet et pose les bases de sa fiction tournant autour de la destinée de ces deux jeunes garçons frappés de représailles. Leur sauvegarde étant dans la fuite, ces derniers nous entraînent dans un exil forcé parsemé de crimes qui doit les amener aux portes de l’Amérique.
L’histoire contée, qui exhale une certaine violence, est prenante et expose clairement la mainmise de cette organisation qui décide arbitrairement du sort des hommes entravant sa bonne marche. On est suspendu aux destins des deux garçons dont les péripéties croisent celles des nombreux migrants miséreux italiens qui espèrent trouver une vie meilleure sur le nouveau monde.
Marc Malès parvient avec talent à nous imprégner de l’ambiance de terreur mafieuse au moyen de graphiques fortement explicites. Son trait est réaliste, fait état de superbes encrages obscurs et parvient sans difficulté à jouer sur les deux tableaux, entre passé et présent. Le territoire sicilien passe sous la houlette experte de ce généreux dessinateur qui fait preuve d’une recherche détaillée extraordinaire.
"La nuit du tueur de loups" est un excellent avant-goût d’une série sanglante qui se veut des plus affriolantes et également instructive.
Par Phibes, le 20 décembre 2009
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