DEAD LIFE
Ténèbres

Sur Tiffany Road non loin de la bourgade de Galdercross, Curtis Melda gît dans une voiture de police, attendant indubitablement son heure pour trépasser. Il voit toutefois son salut grâce au passage inopiné d’un cyclomotoriste, Enrik, qui le prend sous son aile protectrice et l’amène au seul endroit médicalisé de Galdercross, la salle de la Mairie. A son réveil, il découvre l’ampleur des dégâts qu’occasionnent les terribles hordes de zombies qui frayent depuis quelques temps. Alors que ces dernières ont pu toutefois être plus ou moins maîtrisées au dehors de la ville transformée en véritable place forte, il n’en demeure pas moins que la menace est toujours présente et peut se déclarer également par les animaux touchés également par la mortelle mutation. Comment en est-on arrivé là et comment peut-on enrayer la propagation de ce virus mutagène ? Et si l’origine se trouvait au niveau de l’usine de retraitement ? A coup sûr, les ténèbres ne sont pas encore prêtes à se dissiper.

Par phibes, le 27 février 2013

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Notre avis sur DEAD LIFE #2 – Ténèbres

Avec Crépuscule, le tome premier de cette nouvelle saga, Jean-Charles Gaudin (Le Feul, Lans Sirling, Les Arcanes du Midi Minuit…) s’attaquait à un genre horrifique qu’on ne lui connaissait pas et, à cet égard, l’on avouera bien volontiers que cette ouverture avait quelque chose d’engageant tant elle ne manquait pas de mordant.

Ténèbres vient bien sûr enfoncer le clou et donner une suite aux aventures mortifères de Curtis, personnage principal, ayant vécu (ou survécu) de très près l’invasion des affreux morts-vivants. Ce deuxième volet nous replace donc dans les ambiances d’une pandémie zombiesque qui n’en finit pas de s’étendre et qui prend au dépourvu tout individu sain qui se trouve à proximité. Curtis se voit échapper de justesse au massacre et vient retrouver des compagnons de lutte. Ensemble, sur un territoire limité à une ville (Galdercross ), ils sont appelés à s’adapter tant bien que mal à leur condition tout en essayant d’analyser la cause de ce désastre humanitaire.

Considérant la teneur angoissante dont il est porteur, le récit reste d’une intensité toujours aussi convaincante. Jean-Charles Gaudin frappe fort, totalement investi par un genre faisant fi de toute convenance, qui, tout en exhibant des personnages fantomatiques aux tripes à l’air et n’ayant comme seul désir que de croquer son prochain, se joue d’une violence imparable. Mais attention, en bon scénariste, ce dernier vient donner un certain sens à toute cette farandole sanglante, crée une certaine intrigue autour de cette situation cataclysmique, avec des personnages sans ego démesuré, et nous permet ainsi de vivre efficacement des moments d’inquiétude particulièrement palpable dont Curtis en sera le témoin idéal.

De son côté, Joan Urgell peut se targuer de se mouvoir dans ce milieu glauque puisqu’avant cette saga, il a travaillé dans la série intitulée La 11ème plaie. Aussi, quand il s’agit de croquer du mort-vivant, il n’y a pas dire, ce dernier sait torturer ses personnages. Aussi, les effets mis en avant se suffisent à eux-mêmes et complètent à la perfection les aspirations scénaristiques les plus crues. Malgré peut être une petite défaillance au niveau des visages, ce dessinateur reste dans un univers pictural qui porte un message cohérent et plein d’effroi.

Un deuxième épisode terriblement affriolant à condition d’aimer la bidoche éclatée et qui vous pousse à ne pas mettre le nez dehors pour voir pourquoi le chien du voisin aboie. On attend la suite de pied ferme !

Par Phibes, le 27 février 2013

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