DEADWOOD DICK
Noir comme la nuit, rouge comme le sang

Texas, au lendemain de la Guerre de Secession. Dick a vu mourir, jeune, sa mère d’une pneumonie. Depuis, il vit avec son père. Quelques années plus tard, alors qu’il coupe du bois pour gagner un peu d’argent, il a le malheur de lorgner la sœur du voisin, qui étend son linge. Au Texas, on n’aime pas trop qu’un noir regarde une femme blanche. Poursuivi pour éviter le lynchage, Dick passe par chez lui, récupère le colt et le cheval de son père, pour aller le plus loin possible. En chemin, il rencontre un autre noir, Cullen, ancien majordome d’une propriété sudiste et ancien combattant de l’armée confédérée. Depuis qu’il est rentré au pays, il a pu voir que l’armée de l’Union n’avait laissé que des ruines derrière elle. Son maître a été tué et sa femme violée et assassinée. Maintenant, Cullen veut s’engager dans le neuvième de cavalerie, un régiment composé de cavaliers noirs. Dick décide de l’accompagner…

Par berthold, le 10 février 2021

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Notre avis sur DEADWOOD DICK #1 – Noir comme la nuit, rouge comme le sang

Deadwood Dick est inspiré de l’œuvre de Joe R.Lansdale, l’auteur des aventures de Hap Collins et Leonard Pine.
Masiero et Mastantuono nous racontent l’histoire de ce "Deadwood Dick", dont le vrai nom est Nat Love, un afroaméricain qui a réellement existé.

Le récit est à la première personne. Tout de suite, nous comprenons que Dick est le narrateur. Nous plongeons dans le vif du sujet où il doit se battre au corps à corps avec un apache. Puis, nous le retrouvons quelques années en arrière, nous parlant de ses parents, d’une partie de son enfance et de de la raison pour laquelle il s’est retrouvé à dans les rangs du 9ème de cavalerie.
Ce premier tome parle du problème (toujours existant) de l’intégration des noirs aux Etats-Unis. Les cavaliers noirs, les fameux "Buffalo Soldiers", lors de leurs discussions, émettent même l’idée que les "peaux-rouges" sont au même niveau qu’eux dans ce pays fait par les blancs. Outre Cullen et Dick, nous rencontrons d’autres soldats de ce régiment. C’est un colonel blanc qui les commande d’ailleurs, mais celui ci, même s’il reste officier, les respecte.
Un récit très réaliste. La violence est parfois crue, limite choquante par moment, avec ce moment où ce guerrier apache s’amuse avec cet homme nu courant dans la plaine, qu’il poursuit à cheval et le tapant avec son baton… Cela nous amène à une confrontation entre le groupe de cavaliers mené par Dick et ses guerriers.
Masiero propose un récit prenant, aux dialogues très réalistes et intéressants, qui nous permet de découvrir une autre "légende de l’Ouest" et de voir le point de vue des gens de couleurs.

Le dessin en noir et blanc de Mastantuono est excellent, il ne laisse pas indifférent. A aucun moment, il ne tombe dans la caricature en illustrant ces hommes de couleurs, qu’ils soient noirs ou rouges. Tout est là pour rester réaliste. Et c’est ce qui fait la force de cette série, prévue en trois volumes.

Très recommandée.

 

Par BERTHOLD, le 10 février 2021

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