DEATH MOUNTAINS
La Cannibale
L’hiver 1846.
Les voyageurs du convoi se sont retrouvés coincés par la neige et les conditions météorologiques qui font qu’ils n’ont pu passer le col. Ils n’ont pas eu d’autre choix que d’abandonner, de redescendre et d’établir un camp d’hiver au lac Truckee. Malheureusement, les vivres s’amenuisent et l’hiver va être long s’ils ne trouvent pas de secours. Le père Graves propose de former un petit groupe pour aller chercher de l’aide. Ils sont 8 : Graves, ses deux filles, le jeune Lemuel, Patrick Dolan, Charles et les deux indiens miwok. Ils se confectionnent des raquettes, prennent des vivres et se lancent dans la descente. Malheureusement, le temps se gâte. Après plusieurs jours, le groupe doit abandonner Charles, qui est devenu aveugle et un poids mort. Malheureusement, ce sacrifice ne servira à rien. La neige va les contraindre à se réfugier dans une grotte où ils vont devoir rester plusieurs jours et ou ils ne le reste plus rien à manger…
Par berthold, le 16 mars 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782203051294
Notre avis sur DEATH MOUNTAINS #2 – La Cannibale
La Cannibale !
Le titre du tome 2 de Death Mountains vous donne le ton et l’ambiance de cet ultime opus.
Déjà, vous avez pu voir, dans le premier tome, comment le jeune Reed nomme Mary : "Mary-la-cannibale". Après lecture du deuxième volet, vous allez comprendre pourquoi.
Christophe Bec va montrer l’horreur que vont vivre les survivants. Cela ne concerne d’ailleurs pas que le groupe de Mary Graves car ceux qui sont restés au lac Truckee ont, eux aussi, fait un choix difficile pour survivre.
Le scénariste va ensuite nous conter comment Mary et sa soeur s’en sont sorties et comment les autres voyageurs toujours en vie ont été secourus. Et cela grâce à Reed, l’homme qui a été banni du voyage.
Le choix de Christophe Bec pour nous raconter ces drames est judicieux, je trouve. Car, dès que vous avez assimilé l’horreur qui s’est jouée autour de la grotte où Mary et ses compagnons avaient trouvé refuge, il va nous montrer comment ont survécu les autres.
Mais il nous fait aussi prendre conscience de l’entêtement de deux personnes pour rester en vie et sauver leur famille. D’un côté, Mary Graves et de l’autre, Reed. Le fait de l’avoir laissé à l’abandon va permettre de sauver une partie des voyageurs et sa famille d’ailleurs. Imaginons qu’il fut pendu après la mort de Snyder ; le destin aurait pu être autre.
Là encore, nous sommes toujours en admiration devant le travail de Daniel Brecht, que ce soit au dessin ou aux couleurs. La mise en page, l’ordre des cases, le fait de montrer des pages sans dialogues, sont fort judicieux. Cela permet d’avoir l’ambiance idéale pour donner le frisson aux lecteurs. Les couleurs se font différentes lorsque se joue l’horreur et lorsque nous sentons que les protagonistes seront sauvés. Mary et sa soeur trouveront refuge dans un camp d’indiens. Ces derniers les prendront d’ailleurs pour des esprits, au départ. Un grand moment que ce passage.
Death Mountains est une œuvre ambitieuse, une œuvre forte et historique qui nous amène à réfléchir sur le bien et le mal, sur comment réagir en de telles circonstances. Christophe Bec prouve qu’il a d’autres cordes à son arc concernant ses histoires et la façon de les conter. Mais la grosse surprise de cette série, c’est le dessinateur Daniel Brecht qui a su se faire remarquer grâce à son travail sur Death Mountains.
Une oeuvre en deux tomes que je vous invite à lire sans plus tarder.
Par BERTHOLD, le 16 mars 2013
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