DÉBOIRES INTERSIDÉRANTS DE TAJ LE SURVIVANT (LES)
Les déboires intersidérants de Taj le survivant

A l’image de son nouveau personnage « radicellaire », Olivier Supiot erre de maisons d’édition en maisons d’édition. Cette fois-ci, l’artiste a décidé de poser son vaisseau dans le saint des saints de la boutique Fluide Glacial afin d’y faire évoluer ce fameux voyageur de l’espace qu’est le Taj. Pour cela, il s’est accoquiné les aptitudes à croquer le vide sidéral et planétaire de Damien Geffroy.

Comme l’indique le titre de cet album, le lecteur est appelé, sous le couvert de ce drôle d’alien rebondissant de planète en planète et tout en faisant le lien entre elles, à suivre quelques douze pérégrinations intersidérales vécu par celui-ci et par d’autres candidats galactiques à l’exploration de mondes. Pour chacune d’elles, le scénariste nous gratifie d’une historiette qui, on le conviendra, se nourrit de sujets très bigarrés dans un esprit qui évidemment colle à merveille avec le bête et méchant.

Le résultat fait globalement mouche, eu égard aux péripéties totalement déconnectées de notre continuum qui sont contées et aux chutes qui leur sont associées. La dérision prend toute sa ampleur entre un extraterrestre faisant office de prologue et d’autres protagonistes humanoïdes qui sont appelés à honorer leur bêtise dans un contexte exotique.

Les voyages de Taj passent inévitablement par le coup de crayon de Damien Geffroy. A peine a-t-il bouclé le premier volet des Veuves électriques que ce dernier prend à bras le corps l’extraterrestre vagabond Taj et l’anime dans un style qu’il lui sied. Tout en jouant sur l’effigie grave de son personnage principal, il donne à cet univers humoristique et caricatural une représentation plutôt bien léchée, avec des pleines pages intéressantes et parfois des effets de couleur réussis.

Un voyage à travers l’espace qui ravira les adeptes de Cosmik Roger et autres déconnades sidérales et qui pourrait, peut-être, faire des petits…

Par Phibes, le 8 septembre 2021