DÉCONFITURE (LA)
Première partie

Juin 1940, la France est occupée et son armée se traîne d’un village à l’autre en essuyant les tirs allemands. Laissé en arrière par son régiment pour surveiller un trou d’obus en plein milieu de la route, Amédée Videgrain s’ennuie ferme. Quand vient le moment de rejoindre ses compagnons, il découvre que sa moto a été elle aussi touchée, c’est donc à pied qu’il entame son voyage, rencontrant des résistants, d’autres infortunés ou carrément des villageois en exil !

Par fredgri, le 29 août 2016

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Notre avis sur DÉCONFITURE (LA) #1 – Première partie

Ce nouvel album de Pascal Rabate s’arrête sur ce soldat français qui, par un malencontreux hasard, se retrouve d’une part en arrière de son régiment, puis à la recherche de ce dernier sur les route de la campagne française.

C’est une façon très subtile de parler de la guerre, de ses effets et des ravages qu’elle provoque tout en insistant aussi sur cette part de déshumanisation qu’elle amène, par habitude, par résignation. Le "héros" n’en est finalement pas un, il cherche juste à traverser tout ça sans trop de bobos, il sait que les allemands sont les ennemis à fuir, à redouter, il sait que son armée est en pleine déconfiture et il comprend qu’il faut désormais se contenter de ce qui se présente, que ce conflit est avant tout une affaire de pouvoir qui ne le concerne qu’à moitié !

On retrouve ainsi le Rabate proche des gens, de leurs habitudes, de leur quotidien. Dans cet album la guerre est bien présente, toutefois, l’auteur se penche davantage sur cette part d’humanité qui pousse les gens à s’arrêter parfois pour simplement se contenter d’un bain dans une rivière locale, de quelques pages d’un bon livre ou d’un casse croute improvisé sur le bord de la route !
Mais attention, nous ne sommes pas dans de la dédramatisation, loin de là, il ne s’agit pas ici de faire comme si de rien n’était, mais seulement de montrer qu’au milieu de cette horreur il y avait des hommes qui vivaient leur vie, légèrement blasés par ce conflit qui traînait en longueur…

Comme à son habitude Rabate reste juste et sincère. On se laisse entraîner dans cette errance nonchalante, comme si nous étions aux côtés d’Amédée, sur ces routes. C’est vraiment un album très agréable à lire, avec cette petite retenue très appréciable, qui nous garde en périphérie de cette guerre sans pour autant ne parler que de ça !

Une bonne surprise estivale !

Par FredGri, le 29 août 2016

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