DÉCONFITURE (LA)
Seconde partie

Un an et demi après le premier volume, nous retrouvons Amédée prisonnier qui tente de s’échapper pour retourner à Paris. Le rythme est toujours aussi lent, voire même nonchalant, malgré quelques retours à la réalité de la guerre avec des allemands omniprésents qui n’hésitent pas à tuer un soldat ennemi pour le plaisir !

Toutefois, encore une fois, Rabaté n’aborde pas la guerre de façon frontale, il préfère se tourner vers des hommes qui ne sont pas tant que ça soldats et qui tentent de survivre comme ils peuvent dans cette longue traversée de la France.
Se dressent alors devant nous les portraits extrêmement bien sentis de ceux qui veulent surtout que tout ça s’arrête, que cette guerre soit finie, bien conscient que pour l’instant les vainqueurs font loi et qu’il faut se contenter de leur obéir !

Aucun jugement derrière ce constat, Rabaté confronte de multiples personnalités, du plus fort au plus lâche, de celui qui refuse de baisser l’échine à celui qui collabore, etc. La guerre reste un incroyable révélateur de ce que l’humanité peut avoir de plus varié !

Peut-être a-il, par contre, tendance à faire traîner les choses, on sent que ses personnages l’intéressent bien plus que l’histoire elle même qui se contente de s’étirer au rythme des balades à la queue leu leu. Ce qui fait que progressivement le lecteur tombe aussi dans une sorte de ritournelle assez commune, sans relief. Et c’est bien dommage, car il y avait peut-être moyen d’amener davantage de profondeur…

En attendant, je vous conseille de lire ces deux volumes à la suite l’un de l’autre, la lecture y gagne au change !

Par FredGri, le 16 janvier 2018