Deluxe Edition

(BEFORE WATCHMEN: OZYMANDIAS 1 à 6, tout les segments "Curse of the Crimson Corsair” + BEFORE WATCHMEN: DOLLAR BILL 1)
Depuis son enfance Adrian Veidt brille par son intelligence hors du commun. Convaincu qu’il pourra, de lui même dépasser tout les autres il décide de partir, une fois ses parents décédés, à l’aventure. Au fur et à mesure des années il commence à amasser une véritable fortune, tandis que le phénomène des vigilantes masqués apparait. Et tandis que le monde change progressivement Adrian se rend compte qu’il faut quelque chose de plus… offensif…
Un petit détour par le jeune et idéaliste Dollar Bill qui ne fit qu’une carrière assez brève en tant que Minutemen.

Par fredgri, le 6 juillet 2013

Notre avis sur Deluxe Edition

On en a beaucoup entendu sur ce projet Before Watchmen, mais surtout beaucoup espéré, en dehors de cette polémique assez légitime qui s’interroge sur la pertinence d’une telle démarche, et encore plus quand elle se propose de "compléter" le Magnus Opus ultime de Moore que représente encore maintenant Watchmen. Les mini-séries sont donc non seulement l’occasion de jauger de la pertinence du propos sans toutefois éviter la comparaison avec l’œuvre d’origine.

Un peu à la manière de Cooke, Len Wein s’attarde sur les origines secrètes d’Ozymandias, sur son parcours tant matériel que spirituel, afin de mieux comprendre ce qui va progressivement construire son point de vue sur le monde, sur ces héros et sur l’action qu’il va vouloir lancer pour changer réellement les choses ! Ainsi, le scénariste organise avec soin ce profil rythmé par un regard très cynique et arriviste ou pour une fois, l’intelligence du personnage ne passe pas par l’anticipation des coups de ses ennemis, mais par un projet pro-actif de très grande ampleur.
Bon, c’est vrai que Moore avait tout de même plus que prémâché le travail de Wein sur cette mini-série qui ne fait principalement que suivre fidèlement le canevas déjà établit par le maître anglais en comblant deçi delà quelques trous relativement anecdotiques ! Toutefois son étude de caractère est assez subtile et mérite la lecture. Mais elle ne prend du relief que dans l’optique de la conclusion de Watchmen. J’irais presque jusqu’à dire que de toutes les mini-séries Before elle est certainement celle qu’il faut lire après Watchmen, elle pourrait presque faire office de prologue !

Évidemment, cela reste une mini-série qui n’était pas nécessaire et qui n’apporte fondamentalement rien de plus qu’un peu plus d’info sur Ozymandias, malgré tout, avec les dessins très chorégraphiques et ultra équilibrés de Jae Lee, cela reste une lecture assez agréable, même si elle concerne l’un des personnages les moins empathiques de cet univers !

Dans ce volume on retrouve aussi le très sympathique one-shot sur Dollar Bill, ce super héros assez peu connu qui a longtemps du se résigner à n’être que le symbole réducteur du super-héros marchandising au logo en forme de dollar, qui est mort stupidement la cape coincée dans une porte battante. Ici Wein revient donc, aux côté du très inspiré Steve Rude (enfin de retour dans les comics, lisez ses Nexus !!!), sur ce personnage quelque peu obscur pour dépasser cette image ironique et lui donner une substance plus profonde. En soi, la non plus il n’y avait aucune nécessité, malgré tout c’est certainement l’un des meilleurs récits de ce Before qui va au delà de cette image du héros pour parler de convictions, de l’âme d’une époque, même si elle véhicule aussi des valeurs capitalistes moins séduisantes !

Dans ces deux récits Wein décrit le parcours de deux individus qui doivent se battre eux même contre le reste du monde pour s’imposer. Le premier étant peut-être le plus intelligent et calculateur des deux, tandis que le deuxième sans doute victime de sa naïveté !

Pour conclure, on a droit à l’ensemble des récits sur le Black Freighter. J’avoue que cela ne m’a pas énormément séduit, peut-être à cause du graphisme quelque peu brut et violent de Higgins, je ne sais pas, toujours est-il qu’ici sont exploitées à la fois l’ambiance glauque et les zones d’ombres du récit initial. Ça n’a pas forcément grand intérêt, si ce n’est que ça se laisse lire et c’est tout !

Un album très honnête qui reste une bonne surprise aussi !

Par FredGri, le 6 juillet 2013

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