dérape sur le sentier de la guerre

F’murrr, l’auteur du Génie des alpages, se lance dans une critique de la guerre et de l’invasion de l’Afghanistan par l’armée soviètique avec ce récit au titre si long : Le char de l’état dérape sur le sentier de la guerre.Avec son humour si particulier, il va nous mettre en images, à sa façon, quelques saynètes sur cette guerre. Il y met son ton absurde, son non-sens dans des situations assez rocambolesques. 

Vous racontez ou résumez cette album est assez difficile. Il y a trop de choses. Vous trouverez dans ces pages un mouton qui dévore un char, un chameau qui cache des soldats russes dans ses bosses, un Afghan qui utilise un soldat russe à la place de son âne qui fut abattu par un missile soviétique (remarquez : il aurait pu lui faire remplacer sa femme…mais celle-ci était morte depuis quelques temps déjà), un chat qui rejoint la résistance afghane, un autre qui utilise un Russe à la place de sa souris pouic-pouic, ou bien le soldat Porotsvili qui voudrait bien rentrer chez lui et qui, en attendant, essaye de revendre du matériel soviétique aux rebelles. C’est plein de petites choses comme ça dans ce bel album. Et malgré cet humour si spécial, quelque part, cela va vous mettre mal à l’aise par un petit dessin, une phrase qui ne vous fait pas oublier que derrière il y a la guerre et son lot d’horreur.

En 2006, Vertige graphic a réedité cet album sous une nouvelle couverture.

Ce titre de F’murrr est un des incontournables de la bande dessinée. Ce serait dommage qu’il ne soit pas dans votre bibliothèque.

Par BERTHOLD, le 25 septembre 2007