DERNIER KAMIKAZE (LE)
Objectif Okinawa

En terme d’histoire de kamikazes, il y avait Dimitri qui proposait un one shot empreint d’honneur, puis on peut trouver une courte histoire dans le Dernier Envol. En somme cette histoire se pose entre les deux. Mais loin de la courte histoire, c’est une aventure en trois tomes qui nous attend.
En ce qui concerne le dessin, lea habitués de la série des Tigres Volants ne seront pas déçus. Les avions de Molinari, même s’ils ne sont pas variés sont bien réalisés. Même si l’on peut trouver que les plans rapprochés, qui mettent plus en avant les personnages sont un peu erronés en terme de détail. On peut regreter aussi que les moments de flash back de Yeso ne soient pas traités différemment du récit principal, même si ce n’est pas du tout gênant pour la lecture. Car l’action principale se déroule exclusivement dans le cockpit de son Zero.
Le récit, lui montre un Japon et des Japonais assez rustres, ce qui peut paraître un peu déconcertant pour ceux qui ont gardé à l’esprit  les récits de samouraïs dont les kamikazes se voulaient les héritiers. Mais c’est sans doute plausible quant on sait que ces Kamikazes, qui sur la fin de la guerre étaient recrutés  dans les couches basses et moyenne de l’empire, chez les homosexuels et les brutes mal dégrossies. On est loin des aviateurs confirmés qui initièrent le mouvement en 1943. Tout est bon pour servir le mikado. De plus, cette histoire aurait très bien pu se suffire à elle-même, c’est ce que l’on a l’habitude de lire pour un récit sur ces pilotes. Mais avec trois tomes de prévus, on ne sait pas où les aventures de Yeso vont nous conduire.
Le dernier kamikaze est une histoire sur un monde qui n’existe plus, où l’honneur a lui aussi déserté. On vit la chute de cet univers là-à travers les yeux d’un adolescent qui se trouve finalement trop jeune pour mourir.

Par Eric, le 17 juillet 2006