DERNIER TEMPLIER (LE)
Le chevalier manchot

S’appuyant sur les indications du registre de l’Inquisition numérisé remis par le Vatican, l’agent du FBI Sean Reilly et l’archéologue Tess Chaykin sont à la poursuite de l’agent iranien qui a tué l’historien Behriz Sharafi et qui est à la recherche des coffres au contenu démoniaque dérobés en 1310 par le chevalier du Temple Conrad. Pour cela, ils se doivent de commencer par se rendre sur les ruines du monastère d’Argée en Cappadoce (Turquie) pour tenter de piéger le terroriste. Malheureusement, l’opération ne se déroule pas comme prévue et à la suite de l’exécution de l’otage Simmons, l’agent iranien parvient à s’enfuir en capturant Tess sur son passage. Totalement dépité par la tournure des évènements, Reilly se lance désespérément à leur poursuite en utilisant un cheval. Rejoints par un spécialiste de l’histoire byzantine qui connait le territoire où ils se trouvent, Tess et son ravisseur égrainent les indices du registre de l’inquisition dérobé par ce dernier et trouvent bientôt sur le terrain plusieurs signes mortuaires qui indiquent que le chevalier Conrad est passé par là. L’existence d’une fresque dans une église rupestre, située à proximité, au pied de laquelle subsiste une tombe les amène à affiner leurs recherches. Seraient-ils enfin en présence de la sépulture du chevalier Conrad et dans ce cas, auraient-ils enfin atteint leur objectif ? Et si tout le contenu des coffres transportés par ce dernier n’était pas en ces lieux, mais ailleurs ? C’est à ce moment-là que Sean Reilly, à force de poursuites et de recherches, finit par intervenir pour tenter de sauver Tess.

Par phibes, le 11 décembre 2016

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Notre avis sur DERNIER TEMPLIER (LE) #6 – Le chevalier manchot

A la faveur de ce sixième tome, nous replongeons dans la seconde partie du dernier cycle des aventures à laquelle participent un agent du FBI (Sean Reilly) et une archéologue (Tess Chaykin), tous deux personnages récurrents créés par le romancier Raymond Khoury dans le cadre de son arc littéraire à succès dédié aux Templiers (Le dernier templier et La malédiction des templiers).

Ce dernier opus nous remet dans la course-poursuite engagée suite au vol du registre de l’Inquisition au Vatican perpétré, sous la contrainte, par le personnage principal. Ce dernier est désormais en possession d’une copie de l’élément dérobé qui, en compagnie de sa dulcinée, va lui permettre de suivre la trace, quelques sept cents ans plus tôt, d’un des derniers chevaliers du Temple, Conrad, investi d’une mission de sauvegarde d’un trésor mystérieux.

Sous le couvert d’un texte pour le moins très nourri que Raymond Khoury a tenté de réduire à sa plus simple expression, cette fin d’histoire a l’avantage de mener à son terme une adaptation en bande dessinée pas si évidente que ça. Grâce à un découpage explicite et un alternat entre deux époques très espacées (de nos jours et au 14ème siècle), l’auteur est parvenu à entretenir un suspense conséquent lié aux agissements troubles d’un terroriste iranien et au caractère mystérieux du contenu de plusieurs coffres ancestraux susceptible d’ébranler les bases de la chrétienté.

Entre actions et analyses d’informations ancestrales, le récit entraîne le lecteur dans une sorte de chasse au trésor à énigme, remarquablement étoffée par de nombreuses références historiques et quelques bonnes séquences énergiques. De fait, s’il ne fait aucun doute que le travail littéraire est là, il n’en demeure pas moins que pour les amateurs d’aventures illustrées, l’ingestion rapide de toute cette matière liée entre autres aux évangiles anciennes et nouvelles, ainsi qu’au véritable rôle du Temple, se veut assez ardue et que les personnages, par ce verbiage conséquent, perdent dommageablement de crédibilité et d’attrait.

Côté dessins, Bruno Rocco signe une prestation de très bon ton. A la lumière d’un trait certes assez anguleux mais évocateur, l’artiste offre une mise en images assurément éloignée de celle de son prédécesseur dans le premier cycle mais qui reste tout de même efficace. Si les moments d’analyse dans lesquels sont plongés ses personnages sont plutôt assez bien croqués, les scènes d’action se révèlent dans une dynamique bien maîtrisée.

Une fin d’adaptation du roman La malédiction des Templiers de Raymond Khoury plutôt intéressante malgré une volubilité un peu trop écrasante.

Par Phibes, le 11 décembre 2016

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