DERNIERS JOURS DE LA GEHENNE (LES)
Quand reverdira le laurier

Après un tome 2 riche en explications historiques et en exposés divers, ce tome 3 surprend d’abord par le lieu dans lequel il débute : le Mont Saint Michel, soit loin des terres cathares qui sont pourtant au centre de l’intrigue de la série. Puis c’est à Malte que nous emmènent auteurs et personnages de l’histoire. Avant de passer par Anjony, par le Gévaudan, et tout cela pour finalement arriver en terre languedocienne, où on n’est pas étonné de boucler la boucle…

Ce tome au demeurant très instructif puisque prétexte à nous enseigner des choses sur les lieux traversés est cependant étrange en cela que ces tableaux se succèdent parfois sans trop qu’on comprenne pourquoi ils se font suite. Et dans la plupart des cas avec des transitions assez brutales. Mais l’identité plurielle d’Aline finira par justifier cette quête même si le chemin choisi n’aura pas été le plus court…

La trilogie Les derniers jours de la Géhenne prend donc fin, après avoir déroulé son scénario à cheval sur le présent, le mythe, le passé, les légendes… C’est une série qu’il faut sans doute relire plusieurs fois pour la maîtriser au mieux.

A propos de maîtrise, je ne pourrais pas terminer cette petite rédaction sans applaudir le dessin d’Ersel qui n’a pas cessé d’évoluer. Ce troisième tome est sans doute le plus abouti de tous, et il réserve à ses lecteurs de très nombreux superbes dessins. Les amateurs de vieilles pierres et les lecteurs voyageurs se régaleront de ces visuels « touristiques » auxquels est souvent donnée une grande place méritée. Dessin et couleurs impeccables, vraiment. Bravo !

Au final, cet album est un véritable plaisir. Et comme je le disais plus haut, il incite vraiment à reprendre la lecture au tome 1 afin de pouvoir profiter au mieux du récit et de ses astuces, tout en sachant que le dessin se bonifie au fil des pages pour atteindre un niveau de réalisme saisissant.
 

Par Sylvestre, le 13 juin 2008