Des bains au Mont-Blanc
Saint Gervais, commune la plus haute d’Europe puisqu’elle comprend le sommet du Mont Blanc, a une histoire intimement liée à la montagne. A l’origine, ses habitants vivaient surtout de l’agriculture. Les hauts sommets stériles étaient alors des monts maudits. L’arrivée du tourisme va tout changer, générant un essor économique considérable. Il ne faut pas pour autant imaginer que les cimes ont été totalement domptées. De nos jours, le glacier de Tête Rousse, par exemple, est toujours surveillé en raison des poches d’eau qui s’y forment, menaçant les populations vivant en aval.
Par legoffe, le 22 février 2013
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782746829329
Notre avis sur Des bains au Mont-Blanc
Les Editions du Signe poursuivent le développement de leur collection sur l’histoire de certaines communes de France. Leur choix se porte généralement sur de grandes villes ou bien sur des sites touristiques importants.
Le Pays du Mont-Blanc devient ainsi une cible pour l’éditeur qui, après Chamonix en 2011, entame une nouvelle ascension sur le plus haut sommet d’Europe, optant cette fois pour le versant Saint-Gervolain.
Les deux compagnons de cordée de cette aventure sont Gabriel Grandjacques, professeur d’histoire-géographie à la retraite, élu à Saint-Gervais, et le dessinateur Phil Castaza. Ils retracent toute l’histoire de la commune, optant pour une approche thématique plutôt que chronologique.
Tous ceux qui aiment ce village apprécieront cette occasion de connaître le passé de la commune, apprenant maintes informations et anecdotes. Le scénariste a choisi la voie de l’exhaustivité. Cela donne un livre assez complet, doté de dessins plaisants qui recréent bien les scènes d’antan.
Revers de la médaille, à trop vouloir intégrer d’informations dans un seul album, on perd en fluidité de lecture. C’est surtout vrai à partir de la seconde moitié du livre, ce qui laisse penser que l’auteur a dû, tout à coup, réagir par rapport au nombre de pages restant disponibles. On passe ainsi souvent du coq à l’âne, ce qui rend l’ensemble laborieux à lire.
Mais cela n’enlève rien à l’intérêt de l’ouvrage pour ceux qui aiment Saint-Gervais. Ils se replongeront dans le développement de l’alpinisme, la catastrophe des thermes, celle du Malabar Princess ou encore l’art baroque et l’histoire du tramway du Mont-Blanc. Bref, une révision condensée d’une histoire vieille de bien des siècles au pied du plus beau massif des Alpes.
Par Legoffe, le 22 février 2013