DESTINS
Le fils

Avocat défendant avec succès des politiques parmi les moins recommandables de la planète, Richard Cluster va pourtant mettre de côté sa brillante carrière pour répondre aux sirènes de la politique, dans les rangs du Labour qui lui a d’ores et déjà réservé un important poste à Londres.

Son entrée en politique devra pourtant souffrir d’un ultime obstacle, aussi embarrassant qu’inattendu… Car après y avoir grandement réfléchi, sa femme Ellen qui aurait pu être par sa notoriété un énorme atout pour lui, a décidé d’avouer le meurtre qu’elle a commis des années plus tôt et pour lequel l’innocente Jane Tyler est promise à la peine de mort, de l’autre côté de l’Atlantique, au Texas…
 

Par sylvestre, le 17 janvier 2010

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Notre avis sur DESTINS #2 – Le fils

Les décors sont différents, on n’est plus au Texas ; mais on est bien dans la parfaite continuité de l’histoire qu’on a dévorée dans le tome 1. Si ce n’est côté graphisme puisque, comme c’était annoncé, d’autres artistes ont pris la plume et les crayons pour réaliser ce tome 2 sous la supervision du maître-scénariste Frank Giroud. C’est en effet à Virginie Greiner et à Daphné Collignon qu’ont été confiés les rênes de ce deuxième album, et leur travail, superbe, amorce l’une des ramifications qui partent du "tronc commun" qu’est le tome 1.

Dans ce volet, Ellen choisit en effet de dévoiler son lourd secret. Ce qu’elle ne fera pas, par contre, dans le tome 3, qui verra le temps "se rembobiner" pour proposer une autre évolution des choses en partant sur l’hypothèse inverse. C’est toute la force de ce concept qui, sans être ultra-révolutionnaire, a le mérite de se concrétiser dans cette série pour le plus grand plaisir des lecteurs.

Le style de Daphné Collignon se reconnaît entre mille. Dans un autre registre d’ambiances que ceux de Coelacanthes ou de Anne Nivat, Correspondante de guerre, elle fait montre une fois encore de l’éventail complet des talents qu’on lui connaît, que ce soit au niveau de la beauté et de l’originalité de son dessin, ou au niveau de la qualité et de l’agréable choix de ses couleurs. Le passage, d’ailleurs, des planches du tome 1 signées Durand à celles de ce tome 2 signées Collignon, ne déroute pas du tout. Il faut dire que le scénario est tel que malgré le challenge scénaristique de "l’exercice de style Destins" , le lecteur n’est pas noyé sous un trop grand nombre de personnages : le changement de dessin n’est donc pas une difficulté supplémentaire. Mais que de l’addition de plaisir !

Un plaisir croissant au regard de toutes les pistes qui pourraient s’offrir à Ellen, malgré elle ou pas. Car si le destin est bien fonction des choix que l’on peut faire, on se rend bien compte aussi que la confiance que l’on met dans les autres ou les actions des autres peuvent elles aussi bien évidemment influer sur le futur. Reste à voir les choix qu’auront faits les auteurs pour orienter les vies de leurs personnages, et quelles pistes ils auront privilégiées pour que la série voit ses ramifications diverses reconverger vers une conclusion commune…

Une chose est sûre, c’est que lorsqu’on a lu ces tomes 1 et 2, il ne nous tarde que de lire le troisième en attendant les autres. Les éditions Glénat ont manifestement prévu cet engouement, puisque les trois premiers albums de cette déjà fabuleuse série Destins seront parus le même jour. Merci !!!
 

Par Sylvestre, le 17 janvier 2010

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