DESTINS
Paranoïa

En route pour l’ambassade des Etats-Unis où elle a l’intention de se dénoncer pour un braquage meurtrier auquel elle a participé il y a vingt ans, Ellen Cluster fait un détour par la Metropolitan Police pour y retrouver son fils Dylan. En effet, ce dernier est à l’origine d’un incendie qui a détruit une partie du collège où il étudie. C’est ainsi qu’elle rejoint son mari Richard auquel elle ne tarde pas à lui faire des confidences quant à son passé de révolutionnaire et à son intention de se livrer à la police pour disculper Jane Tyler, la femme qui a été condamnée à sa place. Effaré par les aveux de sa femme, Richard tente de la dissuader dans ses intentions qui pourraient nuire à sa carrière politique. Malgré tout, devant la détermination inébranlable de celle-ci, il finit par approuver sa démarche. Mais cet assentiment n’est peut-être pas aussi innocent qu’on pourrait le croire si bien qu’Ellen va avoir bien du mal à se faire entendre au point de sombrer en pleine paranoïa.

 

Par phibes, le 22 août 2010

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2 avis sur DESTINS #4 – Paranoïa

L’arbre de la saga initiée par le productif Frank Giroud étend ses rameaux dans le dilemme auquel est confronté le personnage principal Ellen Cluster. Après une première opération éditoriale de pas moins de trois albums sortis en janvier 2010, les éditions Glénat tirent une nouvelle salve qui lance sur le marché deux nouveaux épisodes apportant une double suite au tome 2 intitulé Le fils.

Paranoïa correspond au premier choix que fait Ellen Cluster face à l’affaire qui défraie la chronique concernant la condamnation de Jane Tyler à laquelle la belle rousse est intimement liée. Mais ce choix, celui de libérer sa conscience au détriment de sa famille et en particulier de la carrière de son mari, sera celui qui va transformer sa destinée en un véritable parcours dans lequel elle va devoir mener un combat contre elle-même et aussi contre une manipulation insidieuse.

Dès les premières images, le ton est donné. Valérie Mangin qui apporte ici sa contribution à la saga, démêle sa vision mortelle du début du récit en dévoilant le sinistre complot auquel est associée la pauvre Ellen. L’intrigue progresse graduellement, de façon linéaire et classique, faisant coexister adroitement la volonté de dénonciation de la jeune femme avec l’impossibilité de faire les aveux dus à la réceptivité stérile de ses interlocuteurs sans scrupule.

Daniel Hulet qui a déjà travaillé avec le scénariste dans une autre série (Le décalogue – les Fleury-Nadal T2 et 3) gère son trait caractéristique avec toujours autant de soin et de réalisme. Malgré le changement de dessinateur à chaque épisode, on retrouve sans problème les personnages clés à la saga, y compris dans ce quatrième tome que le père polyvalent de L’état morbide et d’Extra-muros a su animer avec brio.

Un très bon épisode orientant, paranoïaquement parlant, la destinée tumultueuse et multipistes d’Ellen Cluster qui, au regard de l’arborescence de la saga, n’a pas fini de se démener (tant mieux pour nous !).

 

Par Phibes, le 22 août 2010

L’idée originale de Franck Giroud se concrétise progressivement et nous donne une vision de plus en plus précise des possibilités ouvertes par le concept. Les différents choix de l’héroïne permettent vraiment de partir sur des voies très variées tout en maintenant le lecteur en haleine.

Ce quatrième tome, suite du tome 2 (si si), se lit quasiment comme un thriller. Ellen se voit prise dans les mailles d’une machination destinées à l’empêcher de se dénoncer. C’est très bien fait et le suspense est maintenu jusqu’au bout. On a d’ailleurs hâte de lire la suite, dans le tome… 8 (ou 9 !). Vous comprendrez en regardant le dos de la couverture, qui résume le cheminement des différents albums de la série. Un conseil, plongez sans hésitez dans cette (ces) histoire(s) passionnante(s) !

Par Legoffe, le 25 août 2010

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