DEVIL'S RELICS
Volume 1

Dans un monde futuriste, où la société est en proie à la violence et à l’injustice, certains hommes sont en quête des reliques du Diable, qui octroieraient un pouvoir immense à qui s’en emparerait. Légende ou vérité ?

Kaïs est un jeune homme qui vit dans une banlieue misérable. Il essaye d’aider comme il le peut sa tante, qui l’a élevé. Le seul moyen qu’il a trouvé pour gagner un peu d’argent est de participer à des combats organisés par les mafieux du coin. Pourtant, Kaïs déteste se battre…

Mais sa vie bascule lorsque des policiers véreux débarque dans la boutique de sa tante pour les racketter. Le face-à-face tourne au drame.

Par legoffe, le 6 février 2019

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Notre avis sur DEVIL’S RELICS #1 – Volume 1

Il n’est pas si courant de voir quatre auteurs partager l’affiche, ou plutôt la couverture d’un manga. Et la chose est encore moins banale lorsque deux de ces noms sont ceux d’une célébrité de la BD (Morvan) et d’une étoile de la scène musicale (Maître Gims).

Il faut dire qu’à l’origine du projet, il y a justement ce rappeur à succès. Son frère Darcy et lui-même avaient un rêve d’enfant : écrire un manga.
Pas moins de deux éditeurs se sont alliés (là encore, c’est assez inhabituel) pour leur permettre de réaliser ce rêve, Glénat et Fayard. Et, sans doute parce qu’ils n’étaient pas du métier, l’illustre Jean-David Morvan leur a filé un coup de main au scénario.

Enfin, pour les dessins, il a été fait appel au Japonais Yoshiyasu Tamura qui, il est vrai, dispose d’un indéniable talent. Il est d’ailleurs édité pour d’autres oeuvres chez le célèbre Shueisha.

Autant dire que cette bande dessinée est née sous les meilleurs auspices au regard d’un tel casting. Et pourtant…

Pourtant, je n’ai pas été réellement convaincu par la prestation. Alors, certes, je ne suis pas féru de récits post-apocalyptique. Mais je suis rentré dans le livre avec beaucoup de curiosité et sans a priori.

Si le manga semble chercher un peu sa voie en pensant à de célèbres prédécesseurs comme Ken le Survivant, c’est une autre référence qui me vient à l’esprit au fil des pages : Street Fighter. Qu’une lecture nous rappelle une grande licence pourrait être bon signe, mais sans doute pas lorsque la référence en question est… un jeu vidéo. A moins d’être uniquement féru de baston.

En matière de combat, nous sommes servis. Et, comme dans Street Fighter, vous voyez le héros affronter des adversaires aux looks et aux gabarits variés, comme Capitaine Fire Fire, King Baraba, HyPnOz ou encore le Maître des Vents. Je vous le dis, ça sent le jeu vidéo à plein nez ! Le hic, c’est que le scénario, lui, reste aussi minimaliste que banal.

Le manga offre un air de déjà vu flagrant, avec des personnages caricaturaux qui manquent de consistance. Plutôt décevant au regard du nom des auteurs qui portent le projet. Seul le dessin semble tenir ses promesses. Classique, oui, mais bien maîtrisé dès le départ.

Pour ce qui est de l’histoire, peut être faut-il faire preuve d’un peu de patience ? L’aspect « reliques » n’est, en effet, que très peu abordé pour l’instant. Or, c’est sans doute cet élément qui pourra faire la différence par la suite et donner plus d’envergure au scénario. On va donc prôner l’indulgence pour l’instant et attendre la suite pour réellement juger cette nouvelle série.

Par Legoffe, le 6 février 2019

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