Dis-moi que tu ne veux pas mourir

Marco Buratti dit l’Alligator, Beniamino Rossini et Max reforment leur petite équipe de détectives à chaque fois qu’on leur propose une enquête. Cette fois, une affaire les amène en Sardaigne où un client leur demande de retrouver sa maîtresse disparue depuis peu…

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Dis-moi que tu ne veux pas mourir

Il y a un peu de notre Poulpe national dans cet Alligator italien, avec ses enquêtes de détective privé et ses copains anciens révolutionnaires ou anciens voyous. L’alligator est également un personnage de roman qui apparaît ici dans une histoire originale et pour la première fois en BD.
Mais la comparaison s’arrête là. L’ambiance et le trio d’enquêteurs crées par les deux auteurs possèdent une grande personnalité. Les trois compères, avec leur code d’honneur et leurs méthodes à l’ancienne, ont ce charme un peu désuet des histoires de mafieux. Le dessin de Igort en Bichromie noie le tout dans un bleu pastel délavé qui accentue le côté nonchalant de l’intrigue. Mais attention, derrière ce côté un peu nostalgique et suranné, se cache du vrai et bon polar !
L’écriture de Massimo Carlotto est brillante, il avance ses pions tranquillement et amène une vraie profondeur à ses personnages désabusés. L’ambiance et le background sont très travaillés et amènent de la richesse au récit. Le dessin de Igort est lui, très expressif. Le dessinateur possède un trait faussement simple, tout en crayonné et sans encrage qui amène une touche très intéressante aux décors et à ses personnages. L’histoire est assez classique mais vaut le détour pour son ambiance et sa galerie de « gueules ». On espère maintenant que les deux auteurs remettront le couvert pour une nouvelle histoire et on salue encore une fois la qualité de la collection Ecritures de Casterman qui sait nous faire découvrir des auteurs étrangers talentueux.
Peu connu en France, cet écrivain a déjà été adapté en BD chez Glénat pour le titre « Arrivederci amore ciao », roman adapté également au cinéma par le très talentueux Michele Soavi en 2006.

Par Arneau, le 13 mai 2007

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