DO ANDROIDS DREAM OF ELECTRIC SHEEP
Tome 6

Enfin, la conclusion tant attendue de l’adaptation intégrale de l’oeuvre de Philip K.Dick : Do androids dream of electric sheeps ?
L’auteur Tony Parker a réussi la gageure d’aller jusqu’au bout tout en respectant l’oeuvre, tout en gardant la même qualité.
Cette adaptation est au final, somptueuse, unique et passionnante.

Ce sixième tome finit en beauté cette saga.
Il y a d’énormes révélations, des rebondissements et de très beaux passages dans ces pages.
Au final, le lecteur sent que ce livre est une oeuvre humaine. Oui, humaine, même s’il y est question d’androïdes, les fameux Nexus6. Le chasseur de primes peut être aussi considéré comme le "monstre" de l’histoire. Comme on peut le voir, il est plus intéressé par des choses plus anodines que par le fait de "réguler" les robots.
Parker a quand même réalisé une oeuvre où l’atmosphère se ressent à chaque page, où le lecteur ressent la peur de cet avenir bien sombre.

Graphiquement, c’est toujours superbe. Je trouve ce travail assez incroyable. Au départ, en feuilletant le livre, j’étais un peu réticent au vu des dessins, mais dès le début, j’ai commencé à apprécier et à comprendre ce choix et ce style. Les scènes où Deckard entre dans l’immeuble pour en terminer avec les Nexus 6 sont assez impressionnantes visuellement. Il y a une mise en scène musclée, flippante où les décors semblent vous donner le frisson et faire monter la tension. Quand à la rencontre, l’un des points culminants de ce tome, cela reste un moment inoubliable et marquant.
Les couleurs de Blond accompagnent audacieusement les planches de Parker. Elles servent à vous mettre dans l’ambiance particulière de cette histoire.

A la fin de ce livre, plusieurs personnes rendent hommage à l’oeuvre de Dick dont David Mack. Isa Dick Hackett, l’une des filles de Dick, est interviewée aussi au sujet de cette adaptation.

Cette adaptation est vraiment réussie.
Elle est superbe et cela mérite bien une belle place dans vos bibliothèques. Après l’avoir lu, revoyez Blade Runner de Ridley Scott, pour voir les différences entre les deux adaptations.
Une oeuvre crépusculaire, visionnaire, flippante qui est aussi une étude sur l’humanité à ne pas rater. 

Par BERTHOLD, le 28 mai 2013