DOFUS MONSTER
Sphincter Cell

 
Le riche Don Groléone, grand amateur d’art, a fait appel à deux Roublards pour qu’ils lui rapportent des immondes égouts de Bonta des "calligriffes", ces gravures sur pierre réalisées par les habitants des sous-sols et dont il est persuadé qu’elles vont prendre énormément de valeur.

Les deux Roublards vont vite comprendre que leur quête va rimer avec difficultés, car en pénétrant dans le labyrinthe des égouts, c’est comme s’ils étaient entrés dans un pays en guerre ! Le rat Sphincter et ses disciples (détenteurs, soit dit en passant, de la technique de la "calligriffie") mènent en effet une lutte acharnée pour détrôner le maître des lieux : Ali Grothor, une espèce de crocodile géant régnant sur les sous-sols de Bonta grâce notamment aux pouvoirs magiques de lunettes qu’il porte et dont Sphincter aimerait donc se saisir… pour rendre à sa race la place qu’elle tenait jadis dans les égouts, mais également pour se venger enfin suite à une cuisante défaite qu’il avait subie par le passé face à Ali Grothor…
 

Par sylvestre, le 11 septembre 2013

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Notre avis sur DOFUS MONSTER #10 – Sphincter Cell

 
Les toutes premières planches de la bande dessinée sont assez incompréhensibles. Le genre introduction qui perd le lecteur plutôt qu’elle ne l’aide. Puis lorsque la page de texte nous relatant "l’histoire des tortues" arrive, elle ne se montre au premier abord guère plus efficace niveau secours qu’on attendait d’elle ; si ce n’est que ce qu’on y lit est (mais on ne s’en rendra mieux compte que plus tard) enfin en rapport direct avec ce que nous réserve le "gros" de la BD. C’est enfin grâce à la séquence dans laquelle nous sont présentés les deux Roublards et Don Groléone qu’on se raccroche enfin aux branche et qu’on est mis sur les rails d’une aventure qu’on prendra plaisir à suivre.

Le scénario est ce qu’on pourrait qualifier de triangulaire. Il y a en effet plusieurs pôles d’action qui vont se croiser, se superposer, et c’est ce qui fera sa richesse. Il y a la mission des Roublards qui se sont mis en quête des calligriffes, il y a la guerre qu’a déclarée Sphincter à Ali Grothor pour des raisons personnelles et raciales, et enfin il y a la volonté de Ali Grothor de remettre la main sur les calligriffes extraites des égouts par les Roublards puisque le roi reptile voit en ces morceaux d’art le patrimoine du territoire sur lequel il règne. Cette multicouche d’actions croisées fait l’intérêt narratif de ce petit tome 10 de la série Dofus Monster dans laquelle en plus on va suivre deux "sous-histoires" : celle de la complicité entre Sphincter et ses deux fidèles disciples Noir et Blanc et celle de la soumission des fameuses tortues que j’ai évoquées plus haut envers Ali Grothor… Bref, un récit bien foutu, bien organisé…

…et porté par l’excellent dessin de CyclöpHead qui ne serait peut-être pas du tout adapté à d’autres genres d’histoires mais qui ici est vraiment "à sa place" (dans les sombres sous-sols de Bonta !) puisqu’il est une superbe démonstration de la maîtrise qu’a l’artiste des ombres et autres effets de blanc sur noir nécessaires à une bonne lisibilité des scènes se déroulant dans des endroits sans lumière.

Petit tome, donc, mais grands talents. Un Dofus Monster de qualité réalisé par des auteurs à surveiller : CyclöpHead au dessin et Faouz.b au scénario, en binôme avec Fako qui a lui déjà co-signé le meilleur des quatre Dofus Arena.
 

Par Sylvestre, le 11 septembre 2013

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