Doga of the great arch
Volume 2

Maintenant que Toryumon Takeda a bien installé les bases de son univers, elle peut se permettre de ralentir le rythme, d’accentuer son travail sur les caractéristiques, sur les ambiances.
Doga of the great arch est une série réalisée spécialement pour Ki-Oon et non plus une « simple » traduction. On reconnait les « habitudes » de l’autrice avec notamment la prédominance d’un couple de héros atypiques, ce thème de la machine qui peut certes « augmenter » l’humain, mais qui lui impose aussi des limites est au centre de ce récit fantastique qui nous présente deux individus obligés de collaborer et qui apprennent, au fil de leur aventure, à mieux se connaître, voire à s’apprécier.

Ainsi, avec ce second tome, qui se déroule presque entièrement dans le désert, nos deux héros parviennent à un petit village qui leur est reconnaissant de leur avoir permis de capturer un énorme insecte qui les poursuivait. Cette rencontre amène une première respiration plus posée dans le récit, histoire de recharger les batteries, de reprendre contact avec des gens pour une fois bien intentionnés. Jusque là, le rythme du scénario était plutôt soutenu, avec de la tension, du danger, cette fois il prend davantage son temps.
En parallèle, le frère de Yote, Bjork, cherche à le retrouver, ses hommes fouillent le moindre recoin de la ville et finissent par découvrir les vêtement tâchés de sang du jeune prince. On sent qu’il reste des zones d’ombres dans cette relation entre les deux frères, quelque chose de troublant qui pourra donner des rebondissements surprenants par la suite.

En attendant, ce volume se dévore d’une traite. On est à la fois séduit par la fluidité de l’écriture, par le naturel des dialogues et par la finesse du dessin qui est de toute beauté.
Une série en devenir qui donne très envie de la suivre. Vivement le prochain volume.

Par FredGri, le 24 août 2024