DÔMES
Chrysalide

Depuis la fin du 21ème siècle, suite à un cataclysme nucléaire majeur et aux conditions climatiques extrêmes, l’espèce humaine n’a eu d’autre choix que de se réfugier au sein d’une trentaine d’arches disséminées sur le globe, abritées par d’immenses dômes protecteurs. Au sein de l’ache 23, Alyanne et ses amis s’introduisent de nuit dans un entrepôt afin d’essayer en toute illégalité deux nouveaux prototypes d’engins volants. L’insouciance et l’indiscipline d’Alyanne, future pilote, aurait pu lui coûter la vie suite à la panne d’un des prototypes en plein vol…
A la suite de la cérémonie du Zepto, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle est affectée au ménage de l’arche, punition pour son insubordination. Heureusement, la découverte dans la décharge de l’atelier d’un prototype de type libellule et la promesse de son ami Owudd de le remettre en état de voler lui fait oublier cette tâche ingrate.
Quelles surprises lui réserve ce protype que l’on avait autrefois relégué aux ordures? Quels sont donc ces sabordeurs provenant de l’extérieur du dôme et qui s’attaquent aux différentes arches qu’ils rencontrent sur leur passage? Pourquoi l’arche 7 ne répond t-elle pas aux appels radio? Vous le découvrirez en lisant ce premier tome!

Par Matt, le 22 mai 2011

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Notre avis sur DÔMES #1 – Chrysalide

La simple vue de la couverture sonnait pour moi comme un avertissement: Une jeune héroïne, de la technologie… Allions-nous avoir droit à un énième Tessa ou Sillage?
Pour ne rien vous cacher, j’ai eu besoin de trois lectures, à différents niveaux, pour savoir ce que j’allais réellement dire sur Chrysalide, le premier tome de Dômes.

Tout d’abord, je salue le choix du titre qui correspond très bien à l’album que je tiens entre les mains, et ce sur bien des aspects. Tout d’abord, Les habitants de l’arche se servant de véhicules singeant les caractéristiques des insectes, et l’héroïne ayant adopté un curieux prototype de jet pack amélioré en forme de libellule, le titre sonnait juste. Deuxièmement, la chrysalide, c’est aussi une forme de commencement, de transformation, ce que traverse Alyanne, toute jeune pilote casse-cou et indisciplinée. Et troisièmement, ça correspond également aux auteurs (qui ne seront sûrement pas d’accord avec moi). En effet, le dessinateur de la série loin d’être novice en matière d’animation, endosse par contre la tenue de nouveau venu dans le monde de la bande-dessinée franco-belge, n’ayant à son actif qu’une publication dans le collectif Pirates des 1001 Lunes en 2008. Mais encore une fois, novice ne veut pas forcément dire naïf, et Dômes en est la très belle illustration. Le style de Xavier Roth-Fichet n’est pas sans rappeler celui de Louis sur Tessa ou bien encore de Floch sur Les naufragés d’Ythaq. Une telle maîtrise dès le premier album, tant en terme de personnages que de décors, cela invite forcément à une lecture sereine et intéressée. On aurait néanmoins aimé sur les premières planches un encrage plus franc, qui aurait permi aux personnages de se détacher un petit peu plus par rapport aux différents décors qui semblent parfois les absorber…

Scénaristiquement, la partie n’était pas gagnée d’avance pour Loïc Nicoloff, connu surtout pour sa participation sur Léo Loden et néophyte sur le terrain de la science fiction, car le terrain exploré était déjà occupé par deux héroïnes de taille encore en activité, en les personnes de Nävis dans Sillage (Parue chez Delcourt) et Tessa dans la série du même nom (Parue chez Soleil). Il fallait donc faire une place à Alyanne, la nouvelle venue. Et le pari, ma foi, est plutôt réussi dans l’ensemble: Si certains traits de caractère la rapprochent irrésistiblement de ses aînées, Alyanne a ce petit je-ne-sais-quoi qui ne demande qu’à nous surprendre, et le rythme instauré par le scénariste y pourvoit largement.
Dès le départ, le décor est planté avec ces peuplades vivant reclues sur elles-mêmes dans des arches les protégeant d’un monde extérieur visiblement agressif, à l’image des biennommés "Sabordeurs". Evidemment, il n’en fallait pas plus pour émoustiller la curiosité de notre jeune ingénue qui va faire une étrange découverte dans la décharge technologique, abritant un prototype de libellule qui pourrait bien révéler quelques surprises. Ce tome 1 démarre donc sur les chapeaux de roues et pour ne rien vous cacher, j’ai vraiment hâte de lire le deuxième tome.

Un deuxième tome qui, je l’espère, fera l’objet d’une attention toute particulière à la colorisation dont je n’ai pas encore parlé. Lors de la lecture, j’ai cru m’apercevoir de deux techniques différentes employées sur ce tome. Tout s’explique en découvrant que la colorisation a été réalisée par deux auteurs, Cyrille Bertin (Qui devrait théoriquement mettre en couleur le prochain tome de Sky-Doll) ayant rejoint l’équipe sur le tard, et n’ayant donc fait que les 20 dernières planches. Et si je trouvais la mise en couleurs des premières planches un peu fade par moment, le moins que l’on puisse dire, c’est que les dernières sont vraiment (trop?) flashies, en témoigne la couverture. Le fluo pourquoi pas, mais point trop n’en faut. Je ne sais pas si j’aurais pu supporter ce traitement sur 46 planches pour être tout à fait honnête.

Chrysalide mérite donc amplement son nom, l’album étant bourré de promesses à tous les niveaux. Espérons juste qu’elle donne naissance à un beau papillon dès le tome 2!

Par Matt, le 22 mai 2011

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