DOMINANTS (LES)
Le choc des mondes

Avec ce troisième volet au sous-titre pour le moins évocateur, Sylvain Runberg vient clôturer sa saga apocalyptique en nous introduisant dans la folie meurtrière de Neil Banks et de son groupuscule armé.

Toujours éclaté en trois courants bien distincts (les attentistes, les dévots et les résistants), le récit nous permet enfin de trouver les réponses aux questions que l’on pouvait se poser précédemment, que ce soit au niveau de l’objectif destructeur de celui qui s’est accaparé d’Amanda, de l’énigmatique présence des aliens et enfin de l’éclatement de la famille d’Andrew. Force est de constater que pour arriver à ses fins, le scénariste nous livre une fin particulièrement trépidante, portée surtout par des échanges ravageurs entre deux castes bien précises avec comme point de mire la cité de San-Francisco.

Dans des effets très belliqueux, cette fin de triptyque a l’avantage de nous entraîner dans une succession de situations proches de l’apocalypse, mêlant actions de grande violence, manipulations sournoises et apparitions extraterrestres surprenantes. La tension est assurément palpable dès les premières planches et ne redescend qu’après l’aveu final, dans des explications chocs certes extrapolées mais qui ont le privilège de se rattacher subtilement à une énigme terrienne.

On saluera une fois encore le travail de Marcial Toledano qui nous offre un graphisme rond des plus cohérents, très réaliste par rapport aux personnages et exotiquement bien imaginé concernant la gente extraterrestre. Dans ce tome, son trait se veut très dynamique surtout dans les scènes d’action qu’il maîtrise tout particulièrement, à la faveur de plans visuels superbement réalisés.

Une fin de triptyque explosive, excellemment menée, réalisée par deux artistes qui n’ont plus à prouver leur talent.

Par Phibes, le 28 septembre 2021