DORORO
Intégrale Volume 1

Daïgo Kagemitsu, obsédé par ses rêves de conquêtes, de pouvoir, sacrifie son propre fils, Hyakkimaru, en offrant à 48 démons la possibilité de prendre 48 parties de son corps. Quand l’enfant nait, il est donc particulièrement handicapé. Mais il est secouru par un médecin de campagne qui va l’élever et lui fournir des prothèses pour remplacer ce qui lui a été volé ! Devenu un jeune homme, Hyakkimaru décide de partir à l’aventure pour récupérer l’intégrité de son corps. Il se rend aussi compte qu’il attire les monstres… Sur son chemin, il rencontre le jeune voleur, Dororo, qui va l’accompagner désormais dans cet éprouvant voyage…

Par fredgri, le 13 février 2021

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Notre avis sur DORORO #1 – Intégrale Volume 1

Initialement publié par Delcourt Tonkam en quatre volume, Dororo de Tezuka nous revient en deux gros intégrales, version Deluxe !
Dororo se présente comme un récit assez sombre, qui fait partie de cette transition qu’opéra l’artiste vers la fin des années 60, début 70 ! Une approche plus dure, beaucoup plus sombre et violente. Il s’éloignait des récits trop naïfs, même s’il reste ici, un côté assez léger dans la relation entre Hyakkimura et Dororo, par exemple. Toutefois, les aventures, les affrontements sont résolument adultes, sans compromis.

Tezuka nous propose le portrait bouleversant d’un héros qui démarre sa quête, presque dénué de tout, quand bien même il possède des capacités qui compensent très largement son handicap, voir même qu’ils l’élèvent au dessus des autres. Toutefois, Hyakkimura a la ferme volonté de se reconstruire, de retrouver son identité au fil des épreuves qui se présentent à lui. Chaque démon/Yokaï représentant presque une nouvelle étape vers une sorte d’accomplissement, une ouverture vers le monde qui l’entoure. Qu’il s’agisse de sa main qui lui fait découvrir le bonheur du toucher, son œil qui lui permet d’admirer le paysage ou simplement son compagnon de route… Dororo est avant tout l’histoire d’un héros qui se construit devant nous !

Et c’est d’ailleurs intéressant aussi de voir Tezuka qui glisse assez discrètement des petites mises en abîme deçi delà, comme son autoportrait qui reçoit un morceau de pierre quand une maison s’effondre, ou encore quand Hyakkimura et son père d’adoption doivent lire un message, mais ne sachant pas lire ils demandent aux lecteurs de leur dire ce qu’il contient !
Ça ne va guère plus loin, mais on est intrigué !

Ce premier volume, sur deux, se dévore donc d’une traite et pose els base d’un univers qui surprend par sa violence et par sa complexité, malgré tout !

A redécouvrir de toute urgence !

Par FredGri, le 13 février 2021

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