DOROTHY BAND
Tome 2

A la suite du festival rock de la falaise dans lequel l’épouvantail et tête de lion se sont surpassés, le groupe de Dorothy a atteint une notoriété des plus importantes. Après avoir failli perdre l’épouvantail et s’être associé à monsieur Moineau, un fan milliardaire, il entame une tournée de grande envergure qui le mène au pays des coquelicots. Compte tenu de la censure qui sévit en ces lieux qui regorgent pourtant d’admirateurs, Dorothy et son groupe ne tardent pas à se faire remarquer au point d’être emprisonnés et condamnés à l’éviction. Considérant cette décision inique, ils décident d’organiser la résistance en développant le concept du concert de rue. Le résultat ne se fait pas attendre si bien qu’il leur permet de prendre la route du château d’émeraude pour tenter d’obtenir enfin le label d’oz et assister au grand festival au Pays de l’ouest. Mais là, leur virée tourne au cauchemar.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur DOROTHY BAND #2 – Tome 2

Avec ce deuxième tome, les éditions Casterman continuent à mettre à l’honneur le travail atypique et soigné de Jac-ga Hong, jeune auteur coréen de 28 ans, en poursuivant la publication de ses travaux fortement imprégnés de l’ambiance onirique du roman écrit par L. Frank Baum intitulé "Le magicien d’Oz". Pour ce faire, les intégrant judicieusement dans la généreuse collection KSTR, ils remettent sur pied les péripéties déroutantes de la jeune Dorothy et de ses camarades de groupe musical.

En cet opus composé de 16 épisodes, l’on suit la montée en puissance de ce groupe dynamique et composite confronté à leur notoriété naissante. Mais l’euphorie générée par cette popularité est, en peu de temps, entachée d’une certaine morosité qui va progressivement atteindre des proportions catastrophiques. En effet, il y sera question de répression musicale, d’emprisonnement arbitraire et de mort tragique, prouvant de ce fait que l’auteur, fort de son inventivité, sait jouer sur plusieurs tableaux entre ironie et cruauté.

Dans ce manhwa très juvénile, Jac-ga Hong s’en sort habilement en créant une atmosphère fantastique en dehors des chemins battus, reprenant à sa sauce les thèmes du roman évoqué plus haut. La sensibilité qui transparaît de son univers est bien perceptible et rend ses personnages, de par leurs particularités exceptionnelles développées dans certaines séquences, très attachants. Aussi, on ne rechigne pas à les suivre dans leurs équipées musicales et aventureuses, sur des territoires originaux pleins de surprises.

Au niveau graphique, l’auteur ne se départit pas de son style empreint de douceur. Appliquant uniquement un crayonné bien à propos, sans redondance, il nous appelle à un voyage pictural aux entournures irréelles et exotiques. Au vu du superbe encrage et de la belle colorisation que l’on pourra apprécier sur les couvertures et sur la présentation des personnages au début de l’album, on pourra regretter qu’il n’est pas utilisé ce procédé pour l’ensemble de son œuvre. Malgré cela, son trait charme et incite à parcourir le chemin de la belle Dorothy.

Un nouvel épisode, tout ce qu’il y a de plus plaisant, à lire en gardant en mémoire la magie du roman de L. Frank Baum dont les péripéties s’accordent à merveille avec celles de Dorothy, la petite rockeuse.
 

Par Phibes, le 8 juillet 2009

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