DOS A LA MER
Sud

Pour avoir pris la défense de Natacha, Henri se retrouve dans une situation délicate. Le simple soudeur, discret, taciturne, est embarqué dans une cavale qui l’entraine des quais de Saint Nazaire à Marseille.
Le passé de Natacha est plus collant qu’un baril de glue, il faut dire que la jeune femme a de quoi avoir quelque peu énervé ses anciens compagnons d’armes. Membre actif d’un groupe terroriste basque qu’elle a trahi, elle a aussi la mafia à ses trousses pour avoir détourné cinq kilos d’héroïne.

Par olivier, le 25 juin 2013

Publicité

Notre avis sur DOS A LA MER #2 – Sud

L’avenir n’est pas des plus lumineux pour nos deux fugitifs, si Natacha essaye de se détacher de son passé en emportant une confortable compensation, ceux qu’elle a trahi ne la laisseront pas transformer sa fuite en une simple virée touristique.
Si pour Natacha, la cause est morte avec tout ce à quoi elle croyait, on ne quitte pas le mouvement sans en assumer toutes les conséquences d’autant que les intérêts de la Mafia et du groupe séparatiste se croisent, ambigus, mais avec le même objectif : lui remettre la main dessus.
Le seul à rester fiable et droit dans ses bottes c’est Henri, même s’il ignore tout du passé de Natacha, de ce qui la pousse réellement à fuir et des cinq kilos d’héroïne qui attirent les ennuis comme un aimant. Ses réactions lorsqu’il est placé devant une situation dramatique dont il ne connait pas les tenants est simple mais claire prendre à tout pris la défense de sa protégée, au mépris de ce qu’il pourrait lui arriver.
Anti héros, il est certes attaché à Natacha, mais ce n’est pas de l’amour, c’est une autre motivation qui lui dicte ses actes, un besoin de rédemption, le sentiment que s’il sauve cette, vie le poids de celle qu’il n’a pas pu autrefois protéger sera plus léger.

Dos à la mer est un road movie tendu, acide et sans concession.
C’est un récit sombre et poisseux où l’atmosphère est lourde de ressentiments, de rancune et de passion.
Olivier Berlion et Thomas Varenne poursuivent et clôturent ce polar noir, aux dialogues tendus, ramassés pour donner toute sa dimension à la dynamique du récit, appuyés par le dessin d’Olivier Thomas qui apporte une belle profondeur aux personnages dont les traits reflètent toutes les émotions qui les poussent à vivre et à mourir.

Par Olivier, le 25 juin 2013

Publicité