Double assassinat dans la rue Morgue
Par une nuit sombre, au cœur de Paris, un terrible cri retenti. Deux gendarmes patrouillant baïonnette au fusil et désespérant du calme du quartier se précipitent vers l’immeuble d’où le hurlement de femme épouvantée a surgi.
Les deux représentants de la maréchaussée, après avoir défoncé la porte de l’appartement, verrouillée de l’intérieur, découvrent dans un désordre indescriptible les corps de deux femmes sauvagement assassinées. L’affaire dès le lendemain fait la une des journaux car, en dehors de caractère épouvantable des meurtres, les portes et les fenêtres de l’appartement étaient closes de l’intérieur.
Par olivier, le 28 septembre 2016
Notre avis sur Double assassinat dans la rue Morgue
<P>L’Inspecteur de police qui est chargé de l’enquête a tôt fait de trouver une solution à cet énigmatique assassinat. Il arrête un suspect qu’il livre à la vindicte populaire explicitant le mystère de l’appartement clôt par une pirouette simpliste.
Plus préoccupé par son image et sa réputation dans la presse que par la recherche poussée de faits et d’indices, il se précipite sur le plus évident et bâcle son enquête.
Le Chevalier Dupin, détective français, aristocrate et dandy, accompagné de son ami qui joue le rôle de narrateur, à l’instar du couple Sherlock et Watson, s’intéresse à cette affaire dont le caractère étrange titille son intellect et son esprit d’observation et de déduction.
Face à la vision facile et réductrice de la police, il va utiliser ses relations pour inspecter la scène de crime et laisser son esprit d’analyse démêler les indices et les témoignages. Pour reprendre la phrase que Conan Doyle prête à Sherlock : « Une fois qu’on a éliminé l’impossible, ce qui reste, aussi improbable que cela soit, doit être la vérité. »
Grace à cette nouvelle édition de l’album paru en 2007, une nouvelle génération de lecteurs va pouvoir découvrir sous une nouvelle couverture cette brillante adaptation de la nouvelle d’Edgar Alan Poe.
Brillante à bien des égards d’ailleurs, le traitement narratif de Ceka, pétillant de malice donne de la légèreté à ce drame terrible, les dialogues sont affutés, précis, caustiques et mettent en avant les nouveaux talents d’analyse et de déduction qui en découlent de manière pratiquement scientifique.
Clod apporte le rythme nerveux au scénario avec un dessin qui va à l’essentiel dans le mouvement et l’expression, le style qui nous balance de la ligne claire à un encrage plus épais en fonction de la situation est particulièrement évocateur du Paris XIXème siècle, entre mystère et réalité.
Double assassinat dans la rue Morgue est un hommage à l’intelligence remarquablement mis en avant par Edgar Poe et habilement mis en scène par Céka et Clod.</P>
Par Olivier, le 28 septembre 2016
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