DOUBLE MASQUE
Les coqs
1804.
Quelque part près d’une falaise en Bretagne, deux soldats viennent se débarrasser d’un traître, d’un comploteur : l’abbé Sathanase. Ce dernier avait œuvré avec Fomental pour éliminer le Premier Consul. Alors qu’un des soldats s’apprête à lui tirer une balle dans le dos, le second nommé Rigaud, abat son collègue et sauve la vie de l’abbé. D’autres hommes apparaissent à ce moment là pour aider Sathanase. Ils veulent l’emmener ailleurs mais l’abbé doit retourner à Paris. Il a une mission à finir.
En attendant, le Sénat vient de proclamer Napoleon Bonaparte, Empereur des français. Alors que ce dernier est en train de préparer son sacre, il pense rencontrer son "double", que l’on appelle La Fourmi. Napoléon pense à une trêve avec son ennemi pour retrouver cette fameuse femme voilée qui, des années auparavant, leur avait donné ces fameux masques.
Au même moment, Joséphine, la fille de Fouché, tente de découvrir qui a tué son fiancé.
Par berthold, le 7 mars 2011
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782505011194
Notre avis sur DOUBLE MASQUE #5 – Les coqs
Les Coqs est donc le nouveau tome de la série Double Masque. Deux ans et des poussières pour enfin avoir en main ce nouvel opus. L’attente en valait la peine.
Le tome 5 s’avère tout aussi réussi et prenant que les tomes précédents.
Le scénariste Jean Dufaux (Murena, Rapaces, Djinn…) continue avec cette série de nous donner une autre vision de Napoléon tout en mettant en place d’autres intrigues concernant d’autres personnages pour mieux passionner le lecteur et le tenir en haleine. Mais les Coqs va surtout s’intéresser à l’Empereur des français et à son double, la Fourmi. D’ailleurs, l’une des scènes fortes de ce tome est la rencontre des deux hommes. Napoléon va nous conter comment il a eu son masque. La vision que donne Dufaux de Bonaparte n’en donne pas une image sympathique. Je me demande même si La Fourmi ne s’avère pas meilleur que son double.
Cette idée d’un double, d’une frère jumeau (?) à Napoléon est une excellente idée, je trouve. Cela ouvre d’excellentes perspectives pour la suite.
Mais l’auteur des Complainte des Landes perdues n’oublie pas de nous donner quelques frayeurs concernant L’Ecureil ou La Torpille. Ce dernier étant surtout en danger par rapport à la fille de Fouché qui le croit coupable de l’assassinat de son fiancé.
Jean Dufaux a encore su créer une belle galerie de personnages où le lecteur peut s’identifier et s’intéresser à eux.
Comme toujours, le scénariste a su trouver le complice idéal pour cette série en la personne de Martin Jamar avec qui il avait déjà travaillé sur Les Voleurs d’Empire.
Jamar montre toute l’étendue de son talent dans ces pages. Le lecteur reste subjugué par la beauté des décors, par la mise en scène et l’excellent choix des couleurs. Tenez, prenez donc cette page 6 et admirez cette belle vue sur Notre-Dame ou encore en page 48 où nous assistons à la rencontre de Napoléon et du pape Pie VII. Notez comment il fait ressortir un temps de novembre par ses couleurs. Jamar réussit à nous donner quelques sueurs froides comme lors de l’attentat où l’Écureuil tombe dans le piège de La Fourmi.
Les Coqs est donc un excellent tome, une nouvelle fois, de la série Double Masque. Dufaux et Jamar nous surprennent à plus d’un titre avec ce tome 5.
A noter que Dargaud sort aussi ce mois ci, une nouvelle intégrale qui reprend les tomes 1 & 2 de la série.
Par BERTHOLD, le 7 mars 2011