DOUCE, TIÈDE ET PARFUMÉE
Seuls

Fuyant leurs poursuivants, Ally et Juan embarquent sur un vapeur à destination de la Patagonie où la jeune fille espère enfin rencontrer sa sœur.
Sur ces terres désolées où des aventuriers sans foi ni loi viennent chercher fortune, la vie est dangereuse et les deux jeunes gens vont se trouver confrontés à des situations délicates ou leur intégrité physique est sérieusement mise à mal.

Par olivier, le 7 mars 2014

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Notre avis sur DOUCE, TIÈDE ET PARFUMÉE #2 – Seuls

Loin d’être une croisière d’agrément, leur voyage est semé d’embuches. Alors qu’ils tentent de retrouver Carry qui , avec son époux, a ouvert une mission à Ushuaia, Ally tombe gravement malade un médecin diagnostique une pleurésie. Juan va continuer seul.
Il se joint à un groupe d’individus peu recommandables commandés par un dénommé Alexander qui doit aller rejoindre un de ses associés près de la mission.
Ally quant à elle reste sur le bateau où ont embarqué quelques hommes d’Alexander avec une mystérieuse caisse. Alitée, rongée par la fièvre, elle ne se rendra pas compte que les scélérats s’emparent du bateau par la violence et la destine à être vendue comme esclave à Buenos Aires.
Le sort de Juan sur la terre ferme n’est guère enviable, Cruz l’associé d’Alexander est devenu fou, il a massacré les indiens qui lui interdisaient l’accès à une grotte censée contenir un trésor, et il liquide Alexander et ses hommes qui ne souhaitent plus couvrir ses actes. Seuls Juan et un indien échappent au carnage.
Pour ce qui est de la mission, elle est partie en fumée.

De l’aventure, rythmée, nerveuse, sans aucun temps mort. Ignacio Noé multiplie les épreuves et les embuches devant Juan et Ally toujours hantée par ses visions.
Le sentiment qui domine est vraiment celui d’une folie meurtrière, d’une perte d’humanité qui transforme les hommes en assassins et en bouchers. Les nobles vertus de la civilisation ne sont plus que l’apanage de quelques pasteurs, qui tentent de défendre les indiens contre les exactions des ruffians qui ne les considèrent guerre plus que comme du gibier ou du bétail.
Le récit gagne en intensité, le rôle de Juan étant ici mis au premier plan et, si le jeune homme est plutôt passif, subissant les événements sans réellement contribuer à influer sur leur cours, il représente pour Ally un soutien, un réconfort.
Il aimerait d’ailleurs bien aller plus loin que la simple amitié, mais elle a la vision de cette malédiction dont il fait partie et qui pourrait lui être funeste.

Le graphisme de Noé est superbe, on se laisse totalement envahir par l’atmosphère à la fois réaliste et totalement extravagante de l’intrigue. Sa mise en scène est précise et vive et les gueules de ses personnages particulièrement expressives.

Que du bonheur.

Par Olivier, le 7 mars 2014

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