Dracula

Est-il encore nécessaire, aujourd’hui de revenir sur le récit original de Dracula, tel que l’a imaginé Bram Stocker et plus tard ses incarnations au cinéma, entre les mains de Browning, Murnau etc. ?
L’intention de Tynion IV et Simmonds n’est donc pas de nous proposer une matière originale, mais de la présenter sous un angle peut-être légèrement différent, et encore… Le scénariste insiste davantage sur le travail de Sewards auprès de Renfield et sur l’aspect monstrueux et sanguinolent de Dracula. On n’est plus dans le romantisme gothique de Coppola, même si graphiquement, la prestation de Simmonds, qui rappelle à la fois l’énergie de Sienkiewicz et la finesse de McKean, est vraiment de toute beauté et très impressionnante dans sa mise en scène.

Le lecteur habitué aux multiples réinterprétation du récit risque donc de ne pas s’émouvoir outre mesure de cet album, bien qu’il faut bien avouer que les auteurs s’en sortent extrêmement bien. Un travail de commande, certes, mais exécuté avec brio et professionnalisme. En contre partie, on peut regretter en effet que le fond n’ai pas davantage inspiré Tynion IV qui livre une copie peut-être trop fidèle de bon élève.

Le principal intérêt de ce volume reste malgré tout l’aspect graphique, qui vaut largement, à lui seul l’achat.

Pour les fans irréductibles.

Par FredGri, le 20 octobre 2024