DRACULA L'IMMORTEL
Tome 2/3

Sur la rive gauche de la Tamise, la police procède aux constatations d’usage liées à l’assassinat d’une jeune femme dont la tête a été arrachée. Alors que l’inspecteur Huntley conclut rapidement son rapport, l’inspecteur Cotford l’analyse tout autrement et parvient à faire le lien avec la découverte du corps empalé de Jonathan Harker à Picadilly. Pour le policier, il ne fait aucun doute qu’au regard des nombreux indices en sa possession, ces meurtres ont un lien direct avec celui du docteur Seward et des prostituées du quartier de White Chapel et à un assassin semant la terreur dans les quartiers londoniens, Jack l’éventreur. De fait, il tente de faire pression sur la veuve Harker pour en savoir un peu plus mais sans grand résultat. Pressée de retrouver son fils Quincey pour lui annoncer la mort de son père, cette dernière, de retour à la maison familiale de Paddington, finit par se heurter à un jeune homme irrité et déterminé à réclamer justice. Aussi, entreprend-il de fouiller le passé, un passé ténébreux qui pourrait lier ses parents et d’autres comparses à un certain Dracula.

Par phibes, le 12 novembre 2012

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Notre avis sur DRACULA L’IMMORTEL #2 – Tome 2/3

Après un premier épisode préparatoire qui nous plongeait dans des ambiances "draculéennes" un tantinet chaotiques et nébuleux, Michel Dufranne et Piotr Kowalski reviennent sur le devant de la scène pour donner la suite de leur adaptation de l’ouvrage éponyme de Dacre Stoker et Ian Holt.

Ce deuxième volet remet en selle des personnages déjà croisés. En particulier, l’inspecteur Cotford et le jeune Quincey Harker, tout deux promis à mener des investigations nécessaires à éclairer le commun des mortels sur les évènements tragiques qui sévissent dans les rues londoniennes. Force est de constater que l’opacité scénaristique de départ, due à l’association rapide de nombreuses tranches de vie qui suscitaient moult interrogations, semble se déliter au profit d’un soupçon de réponse. C’est ainsi que dans une rotation scénique toujours aussi abrupte et dans un aller retour dans le temps plus évocateur, le lecteur verra avancer la quête des deux protagonistes principaux qui ne manqueront pas de faire rejaillir la sinistre notoriété de "l’empâleur" et également réunir à nouveau une partie de l’équipe à l’origine de sa disparition (celle de Van Helsing).

Evidemment, les deux enquêtes auxquelles on a droit ne manquent pas de mordant par le fait que le vampirisme est au cœur des préoccupations. De par la nature des assassinats, l’empreinte de Dracula est toujours bien présente. Toutefois, le doute est permis sur sa présence effective, entretenu par Cotford et Quincey, rejoints bientôt dans leurs recherches par la veuve Harker, Van Helsing et Holmwood. De plus, l’on pourra être interpellé par le jeu douteux d’autres personnages tels Bram Stocker lui-même porteur du projet d’une pièce de théâtre et Basarab le comédien obscur qui engendreront là aussi quelque malaise à lever.

On ne pourra que saluer la performance de Piotr Kowalski qui confirme son aisance à traiter graphiquement des vampires. En effet, ce dernier travaille aussi en parallèle sur la série Urban Vampire, série qui se veut moins sombre et plus moderne que la présente. Son trait est ici plus incisif, accompagné d’un encrage soutenu et d’un usage d’aplats noirs conséquents. Les ambiances historiques qu’il campe dans un réalisme rigoureux sont bien convaincantes et donnent vraiment corps aux péripéties.

Un deuxième épisode vampirique bien entreprenant, qui se veut être une extension à l’univers célèbre de Bram Stoker.

Par Phibes, le 12 novembre 2012

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