DRAGON HEAD (GRAND FORMAT)
Tome 1

D’entrée, on est projeté dans la catastrophe. Ou au moins dans ses conséquences. Pas d’introduction bucolique ou quoi que ce soit… Non : tout de suite, c’est à la destruction et à la mort que l’on fait face. Au sang, à l’obscurité et à la saleté… Puis aux larmes, quand apparaît Teru, un jeune homme avec qui, et par flashback, on revient sur comment se sont (se seraient) déroulées les choses… Noirceur des dessins, contrastes avec les épisodes du passé, effet de flou lorsque le moment M est représenté… Quelle ambiance ! Bienvenue dans Dragon head, manga réédité au nouveau format qu’offre, aux éditions Pika, la nouvelle collection Pika Graphic !

Nobuo nous est ensuite présenté. Et déjà, on comprend qu’il a pété les plombs. Alors qu’il aurait pu être heureux et soulagé de voir qu’il s’en est sorti et qu’il n’est pas seul survivant, il se comporte de manière dangereuse, ajoutant du stress au huis clos déjà bien éprouvant que le mangaka a su décrire en quelques pages avec talent.

Et enfin Ako apparaît, troisième survivant. Survivante, en l’occurrence… Trois ados, perdus, isolés, mais peut-être un seul qui est héros un peu plus que les autres : Teru, vu que lui est attribuée la voix off de la narration. Teru par qui et avec qui on s’interroge sur la catastrophe : on a bien quelques éléments, mais d’ici à ce que le fantastique s’en mêle, on sent qu’il n’y a qu’un pas, dusse-t-il être fait dans l’effrayante obscurité du tunnel qui dans ce premier tome fait plutôt office de tombeau !!! Mystère sur la catastrophe, donc, mais mystère aussi sur l’attitude de Nobuo et sur la tournure que vont prendre les choses dans ce vivier expérimental qui nous est montré entre fort stress et apaisement des flashbacks…

Oui, on étouffe avec Teru, Ako et Nobuo. Oui, on a chaud et peur avec eux. Oui on entend l’écho de leurs cris d’enfants pris au piège. Car oui, Dragon head est un thriller haletant qui se présente dès ce premier volume comme une lecture qui devrait vous tenir du début jusqu’à la fin !
 

Par Sylvestre, le 13 décembre 2010