Dragones de Frontera

Novembre 1778, quelque part au Nouveau-Mexique. Un convoi fait route vers Santa-Fé, escorté par les Dragons de Cuera, les fameux lanciers espagnols qui ont la charge de garder le frontière nord-américaine.
Miguel de Sasoeta, Hidalgo de la Villa Hernani est un jeune cadet de cavalerie, il est le neveu du lieutenant-colonel Anza qui a le commandement à Santa-Fé. Ils doivent s’arrêter à la mission de Nuestra Señora del Perpetuo Socorro, non loin du Rio Grande. Une des femmes du convoi doit accoucher. Soeur Madeleine essaie d’aider les sage-femmes pour faire sortir l’enfant, mais ce dernier est mort dans le ventre de sa mère et celle-ci décède sur la table d’opération.

Le jeune nonne sort pour prendre l’air, mais se fait kidnapper par un groupe d’apaches qui les suivaient à distance. Comme il fait nuit, le sergent ne peut se lancer à leur poursuite, sauf que le cadet Miguel n’hésite pas, lui, pour aller sauver Sœur Madeleine… 

 

Par berthold, le 26 avril 2022

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Notre avis sur Dragones de Frontera

Lorsque l’éditeur Glenat avait publié la traduction de Dragones de Frontera en France, il l’avait fait en deux tomes. 
En Espagne, l’éditeur Harriet Ediciones a proposé ce récit dans un volume de 120 pages, ce qui permet de mieux apprécier le premier cycle.

Le scénariste va nous mettre en compagnie de ces Dragones de Frontera, les Dragons de Cuera, en  cette année 1778. Nous nous engageons avec eux dans ce convoi en direction de Santa-Fé, mais une attaque d’apaches, et l’enlèvement de Sœur Madeleine, sont l’occasion de nous lancer dans une aventure aux côtés du cadet Miguel.

Harriet nous enchante avec ce "western paella", si je puis me permettre l’expression.
Tous les ingrédients sont là pour nous donner la base classique d’un western : une femme blanche enlevée par des Amérindiens et des soldats qui tentent de la sauver. Mais ce ne sont pas les Tuniques Bleues, mais des militaires espagnols, des lanciers.
Le contexte n’est pas non plus le même. Les Apaches ont aussi des problèmes avec les Comanches et ce micmac n’aide pas les affaires du cadet Miguel et du sergent venu à son aide. Ils sont capturés par les Apaches et nous les suivons dans leur fuite, alors que les Comanches sont sur leur piste.

Le scénariste respecte le contexte historique. Il a mis en scène des personnages forts et intéressants, tout comme des seconds rôles. Il n’y a pas de bons, ni de méchants, il y a des hommes et des femmes qui vivent une aventure étonnante.

Cette période historique est fort peu connue, même pour nos voisins espagnols. Et il est intéressant justement pour pouvoir imaginer et raconter des histoires de cette époque.
D’ailleurs, le scénariste Harriet compte bien nous donner d’autres nouvelles de ces Dragones de Frontera, dans d’autres cycles de cette série.

Ivan Gil fait un travail d’orfèvre au dessin. C’est beau, c’est efficace, c’est étonnant à voir.
Quelle maîtrise sur la reconstitution historique. Et puis, cette maestria dans les scènes de bataille.
Il faut d’ailleurs saluer le travail de Garluk Aguirre aux couleurs. Il apporte énormément à l’atmosphère de ce récit par son choix des couleurs.

A la fin de ce livre, Harriet vous propose un solide dossier concernant ces Dragones de Cuera, ainsi que sur Juan Bautiste de Anza et d’autres sujets impliqués dans ce récit. C’est fort intéressant et cela donne envie d’en lire plus.

Cette édition intégrale en VO permet de mieux apprécier cette oeuvre qui a d’ailleurs connu un beau succès en Espagne.
Si vous ne l’avez pas encore lue, ne tardez pas à découvrir cette excellente lecture que ce soit en VO ou en VF.

 

Par BERTHOLD, le 26 avril 2022

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