DURANDAL
La marche de Bretagne

L’empereur Charlemagne mène une expédition punitive contre les Saxons qui multiplient les raids dévastateurs sur le nord du royaume.
Révolté par leur sauvagerie et leur croyance en des dieux païens, il organise une campagne punitive pour éradiquer définitivement leurs expéditions. Hélas, alors que l’empereur abat une de leurs idoles, le comte Ambroise qui le protégeait avec son épée Durandal est tué.

Par olivier, le 14 juillet 2010

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2 avis sur DURANDAL #1 – La marche de Bretagne

Tout le monde connait la fameuse épée de Roland, neveu de Charlemagne qui, alors qu’il commandait l’arrière-garde de l’armée du roi, tomba dans un guet-apens tendu par les Basques à l’instigation de Ganelon.
Blessé à mort, il sonna son olifant pour appeler le roi à sa rescousse et pour que son épée ne tombe pas aux mains de l’ennemi, il tenta de la briser sur un rocher mais c’est le rocher qui se rompit.
Roland, alors lança son épée qui miraculeusement parcourut des centaines de kilomètres pour aller se ficher dans un rocher à Rocamadour.
Une épée fichée dans un rocher, voilà qui n’est pas sans nous rappeler un autre objet légendaire qui alimente l’imaginaire depuis fort longtemps, Excalibur.
Durandal a, jusqu’à présent, une légende beaucoup moins développée, elle n’a guère inspiré la littérature et seule la Chanson de Roland semble en parler.
Il n’en fallait pas plus à Nicolas Jarry, scénariste prolifique à qui l’on doit récemment l’adaptation des 9 Princes d’Ambre ou la Rose et la Croix, pour s’interroger sur le mystère de cette épée et sur son origine.
Bien avant Roncevaux, Durandal est l’épée des comtes de Bretagne, mais lorsque Ambroise, grand père de Roland, meurt héroïquement en défendant Charlemagne contre les Saxons alors qu’il abat Irminsul, leur idole païenne, lors d’une journée de bruit et de fureur.
La mère de Roland, fille d’Ambroise, alors que les funérailles du grand guerrier se déroulent, décide de confier l’épée à Dame Edda, une jeune femme venue d’Islande. Son but, éloigner Durandal de son fils et par là même le protéger.
Cette épée est puissante, capable de transformer un simple guerrier en seigneur de guerre, mais elle renferme une part de mystère, une part d’ombre pour les comtes de Bretagne, et déjà elle agit sur le caractère de Roland.

Nicolas Jarry développe son scénario sur deux plans, la Bretagne, marche de l’Empire, terre de Roland et de ses ancêtres et l’Islande terre de neige et de glace d’où vient Dame Edda, contrée où règne un ordre de prophétesses guerrières qui semblent en savoir long sur Durandal.

Ce premier album de la série initie une saga somptueuse dans un univers où le pouvoir, sa conquête et sa conservation passent pour les uns par l’esprit de chevalerie, la loyauté et l’abnégation, pour les autres par les manigances, la traitrise et la manipulation.
Avec Durandal, tout est possible, tout est à inventer et nul doute que Jarry ne manquera pas de surprendre le lecteur puisqu’il a réunit ici tous les éléments d’une grande aventure.
L’or et le sang de la Bretagne opposés au bleu froid et à la neige de l’Islande semblent opposer ces deux univers qu’un mystère réunit pourtant. Bretons, Saxons, Nordmen, tous sont emportés dans une nouvelle légende, impétueuse et splendide.

Le récit est littéralement porté par le dessin de Gwendal Lemercier, chaque case est une merveille d’enluminure, travaillée, précise, ses scènes de bataille sont des tableaux emplis d’une fièvre violente et puissante.

Mariage de la saga scandinave et de la légende celtique, ce premier album inaugure une série captivante.

Par Olivier, le 14 juillet 2010

Durandal !
Ce nom vous dit forcément quelque chose. C’est comme Excalibur, l’épée légendaire du roi Arthur.
Durandal, bien sûr ! Vous l’avez déjà entendu sur les bancs de l’école, avec le récit de la mort de Roland à Roncevaux ce 15 août 778.
Durandal était l’épée de ce guerrier. Elle a connu aussi sa propre légende juste après la mort de son propriétaire. L’on dit que Roland voulut briser son épée, mais que celle-ci résista et fendit la roche en deux, ouvrant de ce fait la Brèche de Roland (un impressionnant passage de 40 m de large et de 100 m de haut et qui se situe au dessus du cirque de Gavarnie dans les Pyrénées). L’autre légende veut que l’épée fut lancée et  atterrit beaucoup, beaucoup plus loin : elle se serait installée sur les rochers de Notre-Dame de Rocamadour.

Mais ce qui a intéressé Nicolas Jarry ici, c’est de nous conter sa propre histoire sur Durandal. Evidemment, nous croiserons Charlemagne, Roland et d’autres personnages historiques mais, là où c’est assez intéressant, c’est que Jarry va croiser les récits scandinaves avec la période de Charlemagne. Il risque aussi de nous surprendre avec la véritable origine de cette épée.
Nous pouvons compter sur le talent de scénariste, de raconteur d’histoire de Jarry pour être certain que cette série ne nous décevra pas et ce premier tome en est la preuve.

Vous allez aussi rester ébahi d’admiration par le magnifique travail de Gwendal Lemercier.
Cet artiste est vraiment doué. Il nous offre ici de très belles planches (servies aussi par de superbes couleurs) où son sens du rythme ne nous fait pas lâcher une seconde la lecture de ce tome. Il nous entraine dans divers coins, divers paysages vraiment magnifiques. Des terres du Nord à la Bretagne, nous faisons un voyage assez beau.
Vous verrez aussi les travaux de recherche sur la couvertures et les personnages de Lemercier à la fin de ce livre.

Durandal est une œuvre originale que je vous invite fortement à découvrir.

Par BERTHOLD, le 31 juillet 2010

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