DWARF
Wyrïmir

Öth n’aurait pas pu naître. Öth n’aurait pas dû vivre. Cette marque qu’il porte signait son arrêt de mort, d’après la loi naine. Mais son père Diggert n’a pu se résoudre à cela : il venait de perdre sa femme en couches, il n’allait pas perdre son fils nouveau-né ! Seule la fuite, loin dans la Bélouve, était l’unique espoir de survivre à l’infraction de cette terrible règle… Car qui oserait les chercher dans ce lieu craint de tous, peuplée entre autres par les Sylves, ennemies jurées du peuple nain ?

Les années ont passé. A l’abri de la Bélouve, Diggert a transmis ses savoirs de forgeron à son fils. Mais le destin les rattrape : une troupe armée de nains est à leur trousse, voulant capturer vivant Öth, le « traître ». Il faut encore fuir, et pour le jeune nain l’Aventure commence …

Par beuleu, le 4 octobre 2010

Publicité

Notre avis sur DWARF #1 – Wyrïmir

Et encore une ! Encore une quoi ? Une classique histoire de trône à récupérer par un héritier chassé, ce qui va ramener l’ordre et l’amour entre les peuples, youpi tralala tsoin tsoin. Une de plus, ai-je eu envie de soupirer à la lecture des premières pages, m’attendant à plus original de la part de cet auteur.

Mais … Classique ne veut pas nécessairement dire « déjà-vu ». Et on se laisse prendre, à cette n-ième histoire, parce que c’est extrêmement bien fait. Au fil des pages, ma déception première s’est transformée en agréable surprise et réel plaisir. Shovel pose son histoire, pièce par pièce, installe ses personnages. Il a su mélanger admirablement ses sources d’inspiration. On n’est pas dans une « simple » histoire d’Heroic Fantasy, on lorgne aussi vers le conte fantastique, avec ces animaux doués de parole, personnages à part entière, ainsi que vers les fabuleux récits mythologiques.
De plus, j’aime le style utilisé par les personnages quand ils s’expriment, la richesse de leur vocabulaire. Sans être pompeux ni moyenâgeux, ni trop simple, ni trop alambiqué, ce phrasé est exactement celui qu’on imagine pour ces personnages.
Et Shovel n’oublie pas une pointe d’humour de temps à autre !

Côté graphique, sous une magnifique couverture de Civiello, on découvre des planches avec de nombreuses cases, riches, travaillées, fines, qui se suffiraient à elles-mêmes, juste le trait noir et blanc, sans couleurs. Il reste encore quelques imperfections, certes, mais c’est en détaillant les cases qu’on les perçoit. Que de chemin parcouru par Shovel depuis le premier tome de 6 runkels en Amborie !

Au niveau des couleurs, je suis un peu plus réservée : de façon générale, j’aime de moins en moins certaines couleurs informatiques, plus exactement un « ton » qui leur est typique et que je retrouve là. Notamment, je les trouve un peu « sombres » malgré une maîtrise de la lumière et de ses effets. Mais pour autant, les couleurs de Dimitri Fogolin n’écrasent pas les planches de Shovel.

Maîtrisant les 2 plumes, celle du scenario et celle du dessin, Shovel nous propose là un ouvrage plus que prometteur et de haut niveau. A découvrir d’urgence !

Par Beuleu, le 4 octobre 2010

Publicité