EAGLE (VA)
Book 2 - The Making of an Asian-American President

 
Pour les besoins de son reportage mais aussi dans le cadre de sa propre construction identitaire, Takashi va multiplier les rencontres avec les proches de Kenneth Yamaoka. Il va ainsi s’entretenir avec la sœur du candidat à la présidentielle qui lui révélera l’existence d’un frère aîné mort à la guerre. Le jeune journaliste échangera également avec la femme du politique lors d’une conversation qui le fera s’interroger sur le côté stratégique de leur mariage…

Pendant ce temps, la course aux électeurs bat son plein et un nouvel adversaire s’est invité dans la danse. C’est Blackburn, le maire de New York, dont une partie du passif, connue de Kenneth Yamaoka, permet à ce dernier de maintenir sur lui une certaine pression, voire de le faire chanter…

Au-delà de tout ça, Takashi va se rapprocher encore plus de Rachel et lui déclarer sa flamme. Il va aussi apprendre à mieux connaître Alex, son frère, un garçon en qui beaucoup voient une mauvaise carte dans le jeu de Yamaoka…
 

Par sylvestre, le 20 juillet 2013

Notre avis sur EAGLE (VA) #2 – Book 2 – The Making of an Asian-American President

 
(Episodes 17 à 32. Livre reprenant les volumes 5 à 8 de l’édition mensuelle)

Nouveau retour dans le passé avec, d’entrée, un flashback : le témoignage de la sœur de Kenneth Yamaoka. L’auteur Kaiji Kawaguchi fait beaucoup usage de cette technique de narration pour nous présenter ses différents personnages en nous distillant petit à petit des informations à leur sujet. Il faut dire que dans une saga comme Eagle, un scénario trop linéaire aurait sans doute été un peu lassant. Car tout dans cette fiction politique est affaire de relationnel, de prises de positions, de réflexions, de discussions et d’initiatives. Les planches sont donc surtout emplies de dessins de personnages ! On est loin d’une série comme Zipang, du même auteur, où avions et bateaux (pour ne citer que ceux-là) sont légion et équilibrent le taux de représentation personnages/objets. Dans Eagle, c’est d’ailleurs à se demander si Kaiji Kawaguchi n’a pas dû donner encore plus que d’habitude de son énergie ; car s’il est dit que dans son atelier ses assistants s’occupent généralement des bâtiments, des paysages et des véhicules, lui traite visages et corps… CQFD.

La seconde partie de ce volume est peut-être un peu plus intéressante que la première dans la mesure où l’auteur s’y attarde à nouveau un peu plus sur les relations entre les gens que sur la chasse aux électeurs par les candidats à laprésidentielle. C’est important en cela que cette histoire accorde énormément d’importance à la famille, et notamment au lien de parenté récemment dévoilé entre le jeune reporter japonais et le candidat Yamaoka à la présidence des Etats-Unis. Lien qui, en parallèle du suspense de la campagne électorale, est à lui seul une autre aventure  àpart entière !

On retrouve dans ce volume l’invariable mais fort agréable trait du mangaka Kaiji Kawaguchi et sa manière difficilement égalable de (re)présenter les choses. Les épisodes se suivent mais ne se ressemblent pas : il n’y a pas de temps mort et les instants plus intimistes se révèlent autant moteurs que les situations plus dynamiques. Ce volume nous donne congé dans un moment difficile pour Yamaoka, malmené lors d’une confrontation télévisée qu’il souhaitait pourtant par-dessus tout. Quelle pirouette inventera-t-il cette fois pour gérer ce nouveau problème avec la prestance qu’on lui a connue jusque là ? A suivre, par exemple dans cette version américaine qui propose une lecture dans le sens "occidental" (pour n epas dire européen !).
 

Par Sylvestre, le 20 juillet 2013

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